Dakar — Le ministre des Forces armées, Sidiki Kaba, a présidé jeudi, la rentrée académique des auditeurs de la promotion 2022-2023 sur les questions sécuritaires dispensées par le Centre des hautes études de défense et de sécurité (CHEDS), a constaté une journaliste de l'APS.
"Nous avons présidé la rentrée académique qui doit consacrer, en ce qui concerne les auditeurs de la promotion 2022-2023, une formation qui leur permettra d'avoir le diplôme que la promotion 2021-2022 a pu obtenir avec brio", a-t-il dit à cette occasion, soulignant que ces formations permettront, durant 10 mois, aux bénéficiaires d"'appréhender les grandes questions de sécurité".
"L'environnement sécuritaire dans notre sous-région est volatile et il importe que nous ayons à la fois des hommes et des femmes d'horizon divers dans le cadre d'une formation multidimensionnelle qui puisse apporter leur rapport et leur réflexion après une formation pointue aux questions qui sont aujourd'hui de vrais enjeux dont les menaces qui sont à la fois classiques et asymétriques", a-t-il indiqué
Cette formation comporte "un grand intérêt pour le pays" en ce sens que des cadres nationaux de différents secteurs du pays vont pouvoir approfondir leur connaissance dans les domaines sécuritaires.
"Le CHEDS est un cadre de capacitation non seulement qui permet à la fois de mettre les civils et les militaires d'une formation pointue dans le domaine de la sécurité, un domaine qui est devenu dangereux, géostratégique et très important", a indiqué Me Sidiki Kaba.
Le ministre des Forces armées a admis que "la situation sécuritaire - de la région sahélo-sahélienne -est devenue une des principales préoccupations des populations et des pays". Selon lui, cette formation ouvre des "perspectives" au service de la paix et de la sécurité.
"Les réponses que nous devons apporter vont au-delà des actions militaires. C'est la raison des programmes de masters" déroulés au niveau du Centre des hautes études de défense et de sécurité, a-t-il expliqué.
M. Kaba considère que la sous-région est caractérisée par "sa fragilité" et les Etats ont aussi compris que "la seule réponse militaire" est insuffisante pour faire face aux nombreuses menaces.
Le professeur Abdoullah Cissé, ancien recteur de l'Université de Bambey, a animé la conférence inaugurale portant sur "La lutte contre le terrorisme au Sahel : symbiose entre l'Etat et les autres acteurs de la sécurité".
Quelque 45 récipiendaires du Master en sécurité nationale (MSN) et du Master défense sécurité et paix (MDSP) de la promotion 2021-2022, ont reçu leurs diplômes.
La doyenne de la faculté des sciences juridiques et politiques de l'Université Cheikh-Anta-Diop (UCAD) de Dakar, Aminata Cissé Niang, le chef d'état-major général des armées, Cheikh Wade, et plusieurs autorités du CHEDS, ont pris part à la cérémonie.