Sénégal: L'ARTP et le ministère de la Santé s'accordent pour l'utilisation des ondes de communication "en toute sécurité"

Dakar — L'Autorité de régulation des télécommunications et des postes et le ministère de la Santé et de l'Action sociale ont signé jeudi une convention pour parvenir à une utilisation des ondes de communication "en toute sécurité", a constaté l'Agence de presse sénégalaise (APS).

"Nous avons pendant des années collaboré avec l'ARTP, mais c'est aujourd'hui que nous avons l'occasion de signer une convention pour formaliser nos relations. L'objectif est de parvenir à l'utilisation des ondes de communication en toute sécurité", a déclaré le secrétaire général du ministère de la Santé, Alassane Mbengue.

M. Mbengue présidait l'atelier de restitution des résultats de la campagne de mesures sur l'exposition aux champs magnétiques des rayonnements non ionisants (RNI). A cette occasion, il a soutenu que la santé n'est pas leur seul apanage, mais est elle l'affaire de tous.

"La santé ce n'est pas qu'une affaire du ministère, elle va au-delà du médical. Des domaines comme celui de l'environnement sont fortement interpellés et concernés, car tout ce qui nous entoure peut avoir un impact sur notre santé", a-t-il expliqué, ajoutant qu'il faut accorder une attention particulière aux rayonnements non ionisants.

Pour lui, ces derniers revêtent "une importance capitale, d'où la nécessité de l'exploitation optimale qui doit prendre en compte les dimensions de la sécurité et de la sureté". "Les champs électromagnétique dans la gamme des rayonnements non ionisants sont partout présent dans notre environnement. Ils sont soit naturels, soit artificiels comme celui créé par des équipements radioélectriques de communication", a-t-il insisté.

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La question de l'impact des ondes sur la santé, demeure, selon M. Mbengue, "une préoccupation même si pour les rayonnements non ionisants, il n'existe pas à ce jour d'études cliniques concernant la prévalence des maladies radios induites. "Des travaux de laboratoire nous invitent à une prudence à observer quant aux conditions d'utilisations", a-t-il signalé.

Il a aussi noté que la prévention demeure le maître mot. Et celle-ci passe par des interventions relatives au contrôle régulier et de qualité des installations, aux mesures d'exposition à proximité des antennes de relai en cas de nécessité, ainsi qu'à la surveillance épidémiologique à long terme.

"Les populations sont exposées à différentes sources de champ électromagnétique radiofréquence dont le niveau varie en fonction de l'utilisation des services des données, des exigences des qualités de service, de l'extension de la couverture, etc.", a pour sa part déploré la secrétaire générale du ministère de la Communication, des Télécommunications et de l'Economie numérique, Fatou Bintou Ndiaye.

Elle a rappelé que pour limiter le danger potentiel pour l'homme, le Sénégal a appliqué le principe de précaution. "Nous lançons un appel à toutes les parties prenantes de participer aux activités de la sensibilisation. Suite à la décision des lignes directrices de la commission en mars 2020, les limites d'expositions aux champs électromagnétiques applicables au niveau international ont été mis à jour et nous vous invitons à vous y conformer", a-t-elle ajouté.

Pour sa part, le directeur général de l'ARTP, Abdou Ly, a dit que les communications électroniques sans fil occupent une place importante dans le quotidien des personnes pour des usages domestiques, professionnels et industriels, mais sont réalisées par des émetteurs et récepteurs bandes radios utilisant les spectres des fréquences radios électriques, etc.

"La propagation et les propriétés de ces espaces dans les ondes libres sont productrices d'énergie électromagnétique générant des rayonnements non ionisants", a-t-il relevé, insistant sur l'impact des ondes électromagnétiques sur la santé, "devenu l'une des préoccupations majeures des usagers et de l'Etat, soucieux du bien-être de ses concitoyens".

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