Les églises catholiques recommandent le prolongement de la durée des enrôlements, avant que le glissement, c'est-à-dire le report des élections, ne soit inévitable.
Nancy Makola est à pied d'œuvre. Dans le centre d'inscription de l'Institut technique commercial du quartier de Ngaliema, elle scrute les moindres petits problèmes qui pourraient contrevenir au processus électoral.
"J'ai mon cahier d'observation. Le travail de l'observateur étant les yeux et la bouche, j'observe, je regarde. Et le soir, je prends ma check list, je regarde comment cela s'est passé et je fais mon rapport pour l'envoyer aux autorités et surtout à la Cenco qui m'a envoyée ici", témoigne au micro de la DW, Nancy Makola.
Les 196 observateurs déployés dans l'aire opérationnelle 1, qui compte dix provinces n'ont pas la tâche aisée.
"Il y a des centres qui refusent catégoriquement de recevoir l'observateur. On me demande ma carte d'accréditation, je la montre, mais on me rétorque qu'il n'y a pas moyen d'accéder au centre", ajoute Nancy Makola.
Dans ce cas, ce type de comportement peut laisser supposer, par exemple, une demande de monnayage.
Irrégularités
Dans un rapport à mi-parcours publié le jeudi 19 janvier 2023, la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) et l'Eglise du Christ au Congo (ECC), qui regroupe des organisations protestantes, ont relevé certaines irrégularités, comme l'atteste monseigneur Nshole, porte-parole de la Cenco.
Selon lui, "il y a par exemple le fait que des bureaux sont répertoriés dans la cartographie mais ceux-ci n'existent pas sur le terrain."
Prolongement
La Conférence épiscopale nationale du Congo ainsi que l'Eglise du Christ au Congo recommandent le prolongement de la durée des enrôlements, avant que le glissement, c'est-à-dire le report des élections, ne soit inévitable. Ce sur quoi insiste le révérend Eric Nsenga Nshimba, secrétaire général de l'Eglise du Christ au Congo (ECC).
"Les préoccupations sont vraiment inquiétantes. Et donc il faudrait que la Céni prenne rapidement la mesure de la chose si nous voulons sauver le processus. Pour ne pas avoir un glissement, il faut déjà tirer les leçons de cette première aire opérationnelle."
Selon le calendrier électoral, l'arrêt des inscriptions pour les premières provinces est fixé au 23 janvier 2023.