Alors qu'il avait été relégué au second plan derrière la crise de la vie chère et celle de l'énergie, derrière la guerre en Ukraine et ses conséquences, le climat s'est de nouveau imposé ses dernières 48 heures dans les débats du Forum économique mondial de Davos. Il faut dire que l'une de ses plus médiatique ambassadrice, Greta Thunberg avait fait le déplacement dans la petite station de ski des Alpes suisses. À ses côtés, l'activiste ougandaise Vanessa Nakate venue rappeler que l'Afrique fait partie du monde.
Contrairement à Greta Thunberg, maîtresse de ses émotions, Vanessa Nakaté était aux bords des larmes quand elle a raconté les ravages du changement climatique en Afrique subsaharienne. Une région ignorée selon elle à Davos : " Ils ne parlent que de la crise énergétique. Ils ne parlent pas beaucoup de l'Afrique. C'est comme si l'Afrique ne comptait pas. Ils sont trop occupés à se focaliser sur les pays privilégiés et ils abandonnent nos communautés qui souffrent depuis des décennies. Le monde ne tourne pas toujours autour de l'Occident ", déplore-t-elle.
À ses côtés, Fatih Birol, le patron de l'AIE, Agence internationale de l'Énergie, qui plaide pour des investissements massifs dans les énergies renouvelables en Afrique, rappelle des chiffres qui font mal : " Aujourd'hui, l'électricité produite par l'énergie solaire en Afrique subsaharienne représente à peine le tiers des capacités solaires de la Belgique. De ce point de vue, le potentiel est énorme d'autant que l'Afrique bénéficie de 40% des radiations solaires globales. Et la production d'énergie solaire y est encore très peu chère ".
Pourtant, les investissements se font attendre. Aujourd'hui encore, un Africain sur deux n'a pas accès à l'électricité.