Madagascar: Secteur privé - Une hausse du salaire de 10% à appliquer

Les partenaires sociaux ont trouvé une entente par rapport à l'augmentation du salaire à 10% à partir du 1 janvier 2023. Les résultats des négociations seront soumis devant le ministère du travail bientôt.

Suite à une négociation effectuée par les partenaires sociaux, dont les organisations des employeurs avec les syndicats de travailleurs le 17 janvier, le salaire augmente de 10% à partir de l'année 2023. En effet, cette négociation fait suite à l'arrêté ministériel du 21 septembre 2022 sur le salaire minimum d'embauche (SME). Ainsi, les partenaires sociaux se sont mis d'accord sur l'application du SME à 250 000 ariary à compter du 1e janvier 2023. À partir de la signature des résultats des négociations, le point d'indice du secteur non-agricole passe de 0,7950 à 0,8745, ainsi le salaire minimum du M1 serait de 238 800 ariary. La valeur du point d'indice dans le secteur agricole passe de 0,6989 à 0,7688, portant le SME du M1 à 242 200 ariary.

" L'explication de la différence du SME entre le secteur agricole et le non agricole réside entre le faits que le secteur agricole enregistre jusqu'à un taux horaire de 200 heures contre 173,33 par mois pour le non-agricole ", indique Rémi Henri Boutoudi, président de la conférence des travailleurs de Madagascar (CTM). Il est remarqué donc que le salaire minimum d'embauche passe de 217 000 ariary à 238 000 ariary. "Les négociations entre les organisations des employeurs et des travailleurs ont décidé de cette hausse de 10%. Il est aussi à rappeler que la fixation du salaire minimum d'embauche a été effectuée en 2022, toutefois, ces 10% n 'arrivent pas à combler le 250 000 ariary plancher ", rappelle le président de la CTM.

Approbation

Les résultats des négociations seront donc soumis au ministère du travail, de la Fonction publique et des lois sociales. Pour maintenir le salaire minimum à 250.000 ariary, les partenaires sociaux adressent une demande particulière à l'État. " L'intervention de l'État afin de combler le gap est plus que nécessaire pour cette année. Les organisations des employeurs se sont plaints des difficultés face à la conjoncture actuelle pour atteindre le 250 000 ariary", enchaîne-t-il. Ainsi, selon les explications, la somme que doit payer l'État est allégée. L'État devrait subventionner à hauteur de 11 200 ariary contre 33 000 ariary pour 2022. Les audiences auprès du ministère concerné sont prévues pour bientôt.

En attendant, l'application de la hausse pourrait se faire. "Les entreprises concernées ont la possibilité d'appliquer la hausse de 10% le temps que les partenaires sociaux puissent présenter les résultats des négociations au ministère de tutelle", indique le Président du SEKRIMA. Pour rappel, les organisations des employeurs et les organisations des travailleurs ont déjà trouvé une entente par rapport à une hausse de 9,9% des salaires pour l'année 2022.

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 110 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.