Un accrochage meurtrier entre police et gang a eu lieu, mercredi à minuit, à Androndra. Il porte à vingt le nombre des bandits tués dans la capitale en moins de trois mois.
Coups de feu durant environ quinze minutes, gyrophares et sirènes de police ont plongé les habitants d'Androndra dans la terreur, mercredi vers minuit. Les tirs retentissants sporadiques ont été
entendus jusque dans plusieurs quartiers environnants. Une opération policière, conduite par l'Unité spéciale d'intervention (USI), y a, en effet, été menée. Quatre membres d'un gang armé jusqu'aux dents sont morts criblés de balles. Peu avant la fusillade, des hommes louches, de surcroit armés, rôdaient dans le secteur. C'étaient les malfrats qui s'apprêtaient à attaquer une famille. Des riverains les ont remarqués et ont immédiatement prévenu le groupe d'élites de la police nationale avant qu'ils ne passent pas à l'acte.
L'USI, en patrouille dans le deuxième arrondissement, a débarqué rapidement et s'est retrouvée nez à nez avec les suspects. Ceux-ci se sont servis de leur arsenal pour essayer de la défier.
Les scélérats ont été coincés dans les dédales des ruelles. Ils ont reçu des rafales d'armes automatiques.
Criminalité
Aucun d'eux n'a survécu. Un fusil de gros calibre, un pistolet et des cartouches ont été récupérés sur eux. Après identification, les dépouilles des défunts ont été transportées à la
morgue de l'hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona à Ampefiloha. L'accrochage porte à vingt le nombre des braqueurs mis hors d'état de nuire, depuis le 2 novembre, dans les circonscriptions de trois commissariats centraux d'Antananarivo. Deux ont été abattus, il y a une semaine, du côté d'Ankatso, après avoir dévalisé une maison, un à Tsiadana le 29 décembre, un à Ambohimirary le 7 décembre, deux à Ankasina le 30 novembre, sept à Anosibe le 24 novembre, un à Antanety-Bemasoandro à Itaosy le 5 novembre, et deux autres à Ilafy le 2 novembre.
Au cours de ces mois, la criminalité a augmenté, non seulement dans la capitale, mais surtout à Toamasina. Chacune des opérations antigang a toujours été meurtrière. La police affirme qu'elle continue à aider et à protéger la population de l'insécurité.