"Les mares jouent un rôle important dans la disponibilité de l'eau. Quand elles sont remplies, les transhumants s'installent tout autour d'elles. La disponibilité de l'eau permet aux éleveurs de faire des économies.
Les populations ne font recours au forage que pour leur besoins personnels", constate Mouhamed Dieng, enquêteur de l'Ong Action contre la faim. Amadou Kalidou Sow, le secrétaire général du comité de gestion du forage de relever que pendant la période de forte affluence dans le ranch, la distribution d'eau ne peut se faire correctement, à cause des fuites sur le réseau.
La forte chaleur qui sévit dans la zone favorise l'éclatement des tuyaux. "Pendant la saison sèche avec l'arrivée massive des troupeaux de bétail, nous avons des fuites sur le réseau. Les tuyaux se détériorent. Parfois, les bovins ne peuvent s'abreuver que la nuit. Le forage en permanence et même la consommation humaine pose problème. Le forage produit 1000 m3 par jour mais les fuites nous portent préjudice", dit-il.
Pour le chercheur à l'Isra, Fafa Sow, il faut repenser l'offre de ces forages, pour mieux faire face aux actions de l'environnement qui affectent les mares. "Dès le mois de mars, on assiste à une surexploitation des forages qui entraine beaucoup de pannes dans la zone. Dès novembre, il n'y a presque plus de mares. Seules celles qui ont été draguées restent.
Il faut une bonne stratégie de gestion de l'eau. L'offre des forages aussi n'est pas adaptée à la conduite pastorale ; ce qui fait que la surexploitation entraine toujours un déficit dû à des problèmes techniques. C'est sur tout le système." A signaler que dans le ranch de Dolly, lors des fortes canicules, l'alimentation en eau du bétail est organisée par les éleveurs eux-mêmes. Pour faire des économies d'argent, certains animaux n'ont accés au liquide précieux qu'une fois tous les 2 jours.