Dans le passé, l'occupation du ranch de Dolly était organisée et régulée. Ce qui n'est plus le cas. Dolly étant un lieu de refuge des éleveurs qui cherchent à nourrir leurs bétails pendant la saison sèche, le ranch est assailli pendant plusieurs mois.
Cette forte présence d'éleveurs, qui viennent parfois même de la sous-région, a des conséquences sur la santé animale. "Au niveau du ranch, jusque-là, il n'y pas de statut. Ça cause un problème organisationnel qui perturbe toutes les lois qu'il fallait mettre en place pour pouvoir bien gérer l'entrée et la sortie des transhumants en provenance de divers horizons. C'est un problème fondamental qui va se répercuter systématiquement sur la santé du cheptel qui fréquente la zone." Ce constat est du chercheur à l'Institut sénégalais de recherche agricole (Isra), Fafa Sow.
Dolly est un point de regroupement des animaux qui, des fois, échappent aux campagnes de vaccination de leurs origines. Ce non-respect du calendrier sanitaire sème la pagaille dans le ranch. Les animaux viennent ou repartent, avec des maladies. Les pathologies les plus fréquentes, selon le chercheur à l'Isra, sont : "les maladies émergentes comme la fièvre du rift, la dermatose nodulaire contagieuse bovine, la peste des petits ruminants". Donc, du fait de l'absence de contrôle aux entrées, ces animaux ayant séjourné à Dolly, peuvent propager des maladies partout dans le pays et bien au-delà.