L'ex-conseiller privé du président Félix Tshisekedi a été transféré dans l'après-midi du 20 janvier à la Cour d'appel de Kinshasa/Gombe où Il va répondre, devant le juge, de plusieurs griefs qui pèsent sur lui, notamment atteinte à la sureté de l'Etat, espionnage et collaboration avec des forces obscures.

Avant son transfèrement à la Cour d'appel, Fortunat Biselele était entendu à l'Agence nationale des renseignements (ANR), le 14 janvier, où il a été détenu durant au moins une semaine.

Fortunat Biselele est le quatrième homme fort du président Félix Tshisekedi qui goutte à la saveur de la prison centrale de Makala. Ce, après Vital Kamerhe, ancien directeur de cabinet accusé de détournement; François Beya, ancien conseiller spécial en matière de sécurité soupçonné de préparer un coup d'État; et Vidiye Tshimanga, ancien conseiller en matière stratégique accusé d'offense au chef de l'État, trafic d'influence et corruption. L'ex-conseiller privé du chef de l'Etat vient de passer de la présidence de la République à la pénitentiaire de la capitale congolaise.

Notons néanmoins que pour tous ces proches du président de la République, la prison n'a servi que de blanchiment ou de purgatoire, en vue de leur permettre de " vaquer librement à leurs occupations ". De la justice, ils sont tous sorti blancs comme neige. L'ancien directeur de cabinet, Vital Kamerhe, a passé plus d'une année en prison avant d'être par la suite acquitté de toutes ses charges. Vidiye Tshimanga a passé au moins une semaine et a été blanchi.

Pour François Beya, par contre, alors que son procès est encore en cours, il a sollicité une évacuation pour cause de maladie. Depuis, on ne parle plus de lui. Il est à l'extérieur du pays. Il a, toutefois, été pendant plusieurs mois détenu à l'ANR avant d'être transféré devant son juge naturel puis à la prison de centrale de Makala. " Il est en liberté provisoire et suit des soins de santé à l'extérieur du pays ", entend-on. Le cas Fortunat Biselele, qui est en cours, suit jusque-là le même schéma.