En République Démocratique du Congo (RDC), les incidents et les violences politiques se multiplient dans la région du Katanga, au sud du pays. Timothée Mbuya, défenseur des droits de l'homme à Lubumbashi, appelle les autorités à réagir.
Jeudi 19 janvier, une marche du parti de Moïse Katumbi, Ensemble, a été dispersée à coups de gaz lacrymogène alors qu'elle entendait dénoncer des propos jugés xénophobes par deux ministres du gouvernement national.
Plus tôt dans la semaine, plus à l'Est, les mouvements citoyens manifestaient, eux aussi, mais pour dénoncer l'apathie des autorités provinciales qui, elles aussi, ont décidé de réprimer le cortège.
S'ajoute à cela, les antennes de partis politiques prises pour cibles, cette semaine, encore à Lubumbashi et Kasumbalesa.
Autant d'incidents et de violences que déplore Timothée Mbuya, éminent défenseur des droits de l'homme à Lubumbashi. Il appelle les autorités à sanctionner les responsables et créer des instances de réconciliation à l'approche des élections.
Jusque-là, nous n'avons pas encore vu les autorités prendre les mesures qui s'imposent, notamment en suspendant des policiers. Nous ne voyons pas la Justice faire son travail. Personne n'est interpellé parmi tous ces gens qui sont en train, malheureusement, de pourrir la situation.
Timothée Mbuya, défenseur des droits de l'homme à Lubumbashi.