Le procès de la tentative de coup d'État militaire contre le pouvoir du président Issoufou Mahamadou, le 31 mars 2021, a démarré, à Niamey, vendredi 20 janvier. Cinquante-huit accusés sont présents à la barre.
Des officiers supérieurs, subalternes et des hommes de rang sont impliqués dans cette tentative de coup d'État militaire. Le président Issoufou Mahamadou avait failli être renversé, deux jours avant l'investiture de son successeur, Mohamed Bazoum.
Les 58 accusés, en majorité des militaires, sont ainsi tous poursuivis pour atteinte à la sûreté de l'État et attentat manqué.
Contrairement au capitaine Sani Gourouza et son second, le lieutenant Morou Abdourahamane, qui ont avoué avoir attaqué le palais présidentiel, tous les officiers supérieurs n'ont pas reconnu les faits qui leur sont reprochés. Mais à la barre, lors des confrontations, le nom du général de brigade Seydou Bagué, alors chef d'état-major de l'armée de terre, ainsi que celui du major Djibo Hamadou, chef du bureau des opérations militaires, sont cités pour être les cerveaux de la tentative du coup d'État.
Le témoignage du major Mamassani Kiao, patron des forces spéciales qui luttent contre les terroristes, à la frontière malienne, est accablant. Selon lui, son chef hiérarchique lui a demandé de tourner ses canons contre la capitale Niamey avec ses 3 000 hommes, ce qu'il a refusé.
Les juges ont été ensuite édifiés par le capitaine Sani Gourouza et son second qui sont passés à l'offensive avec six véhicules contre le palais présidentiel. Repoussés énergiquement par la garde présidentielle, ils ont abandonné la partie.