Jean Hubert Célérine sort l'artillerie lourde. Il a décidé de poursuivre notre publication pour diffamation en niant dans sa plainte être mêlé au trafic de drogue et avoir été condamné par un tribunal à l'île de la Réunion.
Il s'est propulsé dans l'actualité depuis sa "conférence de presse", un samedi soir, il y a une semaine. Son but : répliquer à une vidéo postée sur les réseaux sociaux le présentant comme un présumé gros trafiquant de drogue et qu'il bénéficierait de la protection de la police. Jean Hubert Célérine, aussi connu comme Franklin, a logé, hier, une plainte pour diffamation contre l'express réclamant Rs 25 millions de dommages suivant un article intitulé "Trafic de drogue, Franklin condamné à 7 ans de prison à la Réunion" et paru durant la semaine écoulée.
Dans sa plainte, celui qui se présente comme un homme d'affaires habitant la cité EDC, Grande Rivière-Noire, stipule qu'il n'est aucunement impliqué dans un trafic de drogue et précise qu'il n'a jamais "à sa connaissance" été condamné à la prison à l'île de la Réunion. Il ajoute aussi qu'il n'a jamais été confronté à un mandat d'arrêt en provenance de l'île sœur. De plus, il affirme ne s'y être jamais rendu. Il avance aussi n'avoir jamais été impliqué dans une quelconque importation de drogues ou de zamal. Plus loin, Franklin fait état de son récent déplacement à Madagascar du 13 décembre 2022 au 14 janvier 2023 précisant que c'était un voyage d'affaires. Il ajoute qu'il n'a jamais été inquiété par les autorités malgaches et mauriciennes pour des affaires de drogue.
C'est le 6 janvier, toujours selon Franklin, qu'il a été mis au courant d'une vidéo en circulation affirmant qu'il y aurait un lien entre lui et l'ASP Jagai et qu'il était impliqué dans un présumé trafic de drogue. Franklin précise que le 13 janvier, sa soeur a logé une "Precautionary Measure" au poste de police de Rivière-Noire. Après son arrivée à Maurice le samedi 14 janvier, Franklin a, le jour suivant, lui aussi entré une "Precautionary Measure" au poste de police des Casernes centrales pour ensuite référer le cas le lendemain 16 janvier à la Central Criminal Investigation Division.
Franklin réclame Rs 25 millions de dommages à La Sentinelle/l'express, le directeur des publications Nad Sivaramen, la journaliste Lovina Sophie et l'imprimeur Impress Ltd. Il souhaite que la Cour ordonne à ceux-ci de lui présenter des excuses et que celles-ci soient publiées dans le journal ainsi que le jugement de la cour. Interrogé, Nad Sivaramen a simplement laissé entendre qu'il réfléchit "à une 'counter-claim' contre le dénommé Franklin" et que le journal continuera son travail d'investigation. Jean Hubert Célérine est représenté par Me M. Soobhug, avoué, et Me Yatin Varma, avocat.