La Cour des comptes va, pour la première fois de son histoire, bientôt organiser ses premières audiences pour juger les fautes de gestion. Le premier président de cette Cour, Djimmy Munganga, l'a dit vendredi 20 janvier lors d'une journée porte ouverte organisée au Fleuve Congo Hôtel, par manque d'espace dans ses bureaux. Selon lui, son institution dispose de tous les moyens de sa politique pour mener à bien ses missions.
Dans une présentation faite à la société civile, suivie d'un débat, il a expliqué les missions de son institution, à savoir le contrôle juridictionnel dont le jugement des gestions de fait, jugement des fautes de gestion et jugement des comptes des comptables publics principaux assignataires des recettes ou des dépenses.
En clair, elle a pour mission d'effectuer, de manière indépendante, un contrôle externe à posteriori des finances de l'Etat et de ses démembrements ainsi que des organismes, entreprises publiques et autres entités bénéficiant du concours financier de l'Etat. Elle porte un jugement sur la régularité des états financiers et des comptes des comptables publics selon une approche contradictoires et conformément à des normes généralement reconnues.
La Cour des comptes contribue par ses missions de vérification et de contrôle de conformité à l'amélioration de la gouvernance financière et au respect des principes de reddition des comptes. Elle soumet au Président de la République, au Parlement et au Gouvernement un rapport assorti de recommandations sur les résultats de ses travaux.
La Cour exerce aussi le contrôle extra-juridictionnel au même titre que l'IGF.
Sans le pouvoir d'arrêter ni d'écrouer le coupable présumé d'une faute de gestion, la Cour inflige des amendes à l'incriminé et prononce la confiscation du double de son salaire annuel brut.