Soupçonnés d'être complices d'un crime commis le 29 décembre, à Behoririka, un adjudant de l'armée malagasy et quatre civils ont été envoyés en prison, avant-hier.
Une fine partie du vol aggravé de meurtre perpétré le 29 décembre, à Behoririka, a été élucidée. Jeudi, la gendarmerie a annoncé le placement des cinq présumés complices en détention préventive. Quatre hommes ont été envoyés à Tsiafahy et une femme à Antanimora. L'entité saisie de l'enquête veut être discrète. Des informations arrachées au compte-gouttes auprès d'autres sources ont révélé que l'un des prévenus est un adjudant de l'armée en service au bataillon d'infanterie d'Antananarivo.
Quant aux autres, deux d'entre eux sont des repris de justice. Ils avaient déjà croupi une fois dans la maison de force de Tsiafahy. Pas plus de détails n'ont été dévoilés concernant le déroulement de l'enquête qui a mis l'équipe de la compagnie d'Antananarivo ville sur la bonne piste. Beaucoup de questions ont été jusqu'ici laissées sans réponse. L'arme avec laquelle la victime a été exécutée à bout portant appartiendrait-elle au militaire ? Qu'en est-il du butin, les cent trente-six millions dérobés sur elle ?
Echappés
De son côté, la police nationale a elle aussi diligenté une investigation sur l'affaire, mais on n'entend toujours pas le moindre écho. Les deux auteurs principaux du forfait courent toujours dans la nature. " Ceux qui détiennent une information menant à leur capture sont priés d'appeler le 0341400651. Tout renseignement sera absolument secret ", sollicite la gendarmerie nationale. Deux jours avant le réveillon de la Saint-Sylvestre, le sang a coulé en plein cœur de la capitale. Un père de famille, dans la trentaine, a retiré la somme faramineuse auprès d'une banque à Antsahavola. Il allait l'apporter à un cash point à Behoririka. Deux criminels l'ont attrapé dès qu'il est monté l'escalier. Ils ont arraché son sac à dos contenant le pactole. Puis, l'un lui a tiré une balle dans la tête.
Le trentenaire est mort sur le coup. Ses assassins se sont échappés avec l'argent. L'absence totale des policiers municipaux et nationaux a été constatée avant et pendant le crime. Or, l'endroit est l'un des points les plus sécurisés de Behoririka, tous les jours.