Les mesures de sécurité sont renforcées à l'aéroport de Bunia, cheflieu de la province de l'Ituri. Depuis samedi 21 janvier, l'armée a renforcé son dispositif de sécurité et les militaires placés à l'entrée du site filtrent et fouillent minutieusement toute personne, de même que les véhicules entrant dans l'enceinte aéroportuaire.
Bagages, sacs à mains sont inspectés ; la fouille corporelle est de rigueur et l'identité des usagers est scrupuleusement vérifiée avant tout accès au site.
Les humanitaires et le personnel de la MONUSCO sont soumis aux mêmes vérifications de sécurité.
Selon des sources contactées, ces mesures ont été instruites par le gouverneur militaire en raison de l'infiltration supposée d'éléments de groupes armés dans la ville. Selon les mêmes sources, ils chercheraient à placer des explosifs à certains endroits tels que des églises ou des hôtels où des menaces du genre ont déjà été identifiées par les services de sécurité.
Ces informations sont le résultat de l'exploitation par les services de renseignements de certains suspects membres de ces groupes armés qui sont en détention, poursuivent les mêmes sources.
Pendant ce temps à Bunia, la psychose est manifeste parmi la population.
Mais pour le porte-parole de l'armée en Ituri, le lieutenant Jules, il n'y a pas de raison de s'alarmer. D'après lui, le renforcement des contrôles de l'aéroport de Bunia est un exerce de routine qui n'a aucun lien avec l'infiltration supposée de groupes armés.
Il demande à la population de garder le calme et de ne pas se fier aux " rumeurs qui sont véhiculées par les ennemis de la paix en Ituri ".
Du côté de la police, la version est identique à celle de l'armée. Elle exhorte cependant la population à la vigilance.