En Côte d'Ivoire, les autorités viennent de modifier les normes de fabrication du ciment pour y inclure de la dolomite, ressource qui permettrait de réduire le coût de fabrication du ciment.
L'inflation des produits importés, liée à la crise du Covid-19 et à la guerre en Ukraine a eu une vertu : pousser à réfléchir sur la manière de mieux exploiter les ressources locales, à l'image du ciment, en Côte d'Ivoire.
Désormais, la norme de fabrication du ciment va intégrer un nouveau minerai : la dolomite. Il s'agit d'un minéral cristallin, se présentant sous la forme de marbre blanc.
Il s'agit de remplacer progressivement l'utilisation du calcaire dans la composition du ciment qui est fabriqué en montant en température (jusqu'à 1 450 °) un mélange finement broyé de calcaire, d'argile et de sable. En effet, " le prix du calcaire, importé d'Asie et d'Europe, est devenu très cher ", constate Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement, d'où l'idée de lui trouver un substitut plus accessible. La dolomite, disponible au Ghana et au Togo, permettrait ainsi " une baisse de 5 à 10% du prix du ciment ", poursuit ce responsable.
La réflexion est donc officiellement lancée avec notamment des permis de recherche qui ont été attribués.
À ce stade, la Côte d'Ivoire n'a pas de gisement " prouvé " de dolomite, mais les scientifiques se basent sur des " indications " de sites où ce minerai pourrait bien être présent à savoir le sud du pays, vers Adiaké et Sassandra.
" Il faut aller sur le terrain, faire des prélèvements d'échantillons et des foragespour confirmer cette piste", indique un spécialiste du ministère des Mines qui y voit une opportunité de développer du ciment local.