La commission électorale nationale indépendante (Céni) de la République démocratique du Congo a annoncé dimanche 22 janvier le prolongement de 25 jours l'opération d'identification et d'enrôlement des électeurs dans 10 provinces de l'ouest du pays. Lancée dans ces zones le 24 décembre pour 30 jours, l'opération n'a permis d'enregistrer que le tiers de l'électorat attendu. Peu avant l'annonce du prolongement, les bureaux étaient bondés le dernier jour avant la clôture.
Les files d'attente étaient plus longues que d'habitude. Seuls les plus forts et les plus courageux arrivaient à se faire une place, comme ici en plein cœur de la capitale, à l'athénée de la Gombe. Même la pluie n'a pas eu raison de la détermination des requérants, comme Fabrice :
"Ils doivent allonger la durée parce qu'avec cette allure je ne suis pas sûr qu'on sera tous servis. Ce n'est pas sérieux. Si ça continue comme ça, on n'aura pas d'autre choix que de renoncer à l'enrôlement "
En ce jour, pas de privilèges même pour cette députée de la majorité, Solange Masumbuko : " Je crois qu'on a besoin de beaucoup plus de temps pour bien organiser. Parce que là, je vois les hommes qui se bousculent, mais les femmes ont du mal à se bousculer ".
Dans l'ouest de la capitale comme dans d'autres endroits, les problèmes d'allumage persistent. Dans ce centre près du musée national, seule une des trois machines est restée opérationnelle. Elle a cessé de fonctionner tout juste avant l'enrôlement de ce professeur :
" Les gens sont nombreux, les machines tombent en panne tout le temps, l'autre machine, il faut attendre 40minutes pour qu'elle se refroidisse un peu et reprendre l'enrôlement. Aujourd'hui, je crois bien que s'il y a un bon nombre de gens qui se sont enrôlés c'est 30%. C'est insuffisant pour qu'on organise un électorat transparent. "
Son estimation est proche de celle de la Céni qui affirme n'avoir enregistré que 37 % des 18 millions d'électeurs attendus. Elle assure aussi enregistrer de moins en moins de plaintes et déplore l'absence des témoins de partis politiques dans 3/4 des 8 900 centres opérationnels.