Les députés ayant pris part à la conférence sur la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent en Afrique tenue à Lomé, au Togo, ont discuté de la mise sur pied prochaine d'un Groupe de travail (GT) de lutte contre le terrorisme et la Prévention de l'extrémisme violent (PEV) en Afrique.
Cette réunion, tenue jeudi et vendredi, a servi de forum aux parlementaires pour discuter sur les principaux défis liés à la lutte contre le terrorisme et la prévention contre l'extrémisme violent qui ont lieu en Afrique aux niveaux régional et national, et de définir les cadres, les priorités et les modalités du groupe de travail, indique l'agence de presse togolaise (ATOP).
Les participants ont analysé et discuté au deuxième jour de cette rencontre des conditions politiques, sociales et économiques globales propices au terrorisme et développer des points d'action significatifs pour remédier aux lacunes aux niveaux national et régional, ajoute l'agence.
Des recommandations et les actions de suivi à entreprendre au cours de l'année prochaine ont été faites pour relever et surmonter les défis auxquels les pays africains sont confrontés. Des ébauches de plan de travail et les modalités de mise en place du groupe de travail ont été lancés au cours des discussions, poursuit la même source rapporte l'agence de presse MAP.
"Il a été souhaité que ce groupe de travail dans sa démarche pour aborder les questions réelles des différents pays n'attende pas réunir tous les pays, mais commence avec ceux qui sont prêts pour être plus efficace dans la résolution du problème", souligne-t-on de même source, relevant que le Tchad "s'est montré très impatient dans le démarrage des travaux de ce groupe de travail, qu'il considère comme salutaire".
La session a porté également sur l'institutionnalisation d'une plateforme de dialogue ouvert entre parlementaires pour comprendre les défis les plus urgents auxquels ils sont confrontés en ce qui concerne l'élaboration des politiques en particulier en ce qui concerne les programmes liés à la prévention de l'extrémisme violent.
Les participants ont abordé en outre la question de la mise en œuvre de la législation relative à la protection des victimes du terrorisme qui sont souvent laissées pour compte, et les plans d'action nationaux.
Les échanges ont porté aussi sur les moyens par lesquels les parlementaires peuvent collectivement relever les défis croissants auxquels sont confrontés les législateurs de la région. Ces défis concernent la gestion de la sécurité des frontières, le financement du terrorisme en Afrique et la coopération internationale, selon l'ATOP.
La rencontre ayant réuni plus de 250 participants venus de plus de 20 pays dont des parlementaires, des organisations de jeunes et des organisations de la société civile, est placée sous le thème "Comprendre la menace terroriste en Afrique" . Elle se tient après la conférence de Doha au Qatar en 2022.
La conférence de Lomé est organisée conjointement par le Bureau de lutte contre le terrorisme des Nations Unies et l'Assemblée nationale du Togo en collaboration avec l'Union parlementaire africaine, le Comité interparlementaire du G5 Sahel et le Conseil de la Choura de l'Etat du Qatar.