Le Projet du Fonds pour la science, la technologie et l'innovation numéro trente-quatre (Projet Fonsti n°34) a été officiellement lancé le 20 janvier 2023, à l'Université Nangui Abrogoua d'Abidjan. Ce projet porte sur : " Identification et application sylvicoles de génotypes élites du caïlcedrat (Khaya senegalensis Meliaceae) et du bois de vène (Pterocarpus erinaceus Fabaceae) ".

C'était en présence du Pr Kré N'guessan Raymond, représentant le président de l'Université Nangui Abrogoua, Pr Tano Yao ; de Mme Ouattara Zeinebou, directrice gestion des projets de recherche et d'innovation du Fonsti, représentant le secrétaire général du Fonsti, Dr Yaya Sangaré.

Ce projet est financé par ledit fonds à hauteur de 15 millions de FCfa sur une période allant de novembre 2022 à octobre 2025, soit une durée de trois (3) ans. Il est réalisé dans les localités de Dianra, Sanzanou, Fantala, Nafoun, Tanda, Bocanda...

Ce fut l'occasion pour Mme Ouattara Zeinebou de rappeler le rôle joué par sa structure en termes d'appui financier et d'accompagnement dans la recherche scientifique et le développement.

Selon elle, depuis son fonctionnement en 2020, ce sont 42 projets de recherche qui ont été financés par le Fonsti pour environ 800 millions de FCfa, afin de contribuer efficacement au développement durable de la Côte d'Ivoire.

En outre, " ce projet d'une valeur de 15 millions de FCfa est le fruit d'une collaboration étroite et l'aboutissement d'un fructueux processus de réflexion et de concertation ".

Pr Kré N'guessan Raymond s'est félicité de ce projet qui, à l'en croire, est une contribution et un appui précieux auprès des communautés qui seront les premiers bénéficiaires des produits.

Il a solennellement exprimé sa gratitude et reconnaissance au Fonsti, à l'ensemble des partenaires qui ne cessent d'accompagner les chercheurs ivoiriens dans la quête de l'innovation et le développement durable.

Selon Pr Koffi Kouamé Guillaume, coordonnateur du projet Fonsti n°34, l'objectif est de contribuer à l'adoption en sylviculture des espèces natives des écosystèmes de savane pour accroître les biens et services tirés de leur exploitation.

Il s'agit spécifiquement de déterminer le niveau de diversité au sein de chaque espèce aussi bien sur le plan moléculaire que morphologique pour la constitution d'un germoplasme, mettre en évidence les éventuels groupes génétiques au sein de Khaya senegalensis et Pterocarpus erinaceus.

A l'en croire, il faut identifier les génotypes-élites pour la constitution d'une collecte vivante, la production de plants et les croisements en amélioration génétique. Pour lui, les arbres de savane subissent de sérieuses pressions favorisant l'avancée du désert au détriment des savanes.

Cette tendance à l'appauvrissement des savanes due à l'action anthropique peut être favorablement inversée par l'intensification de culture des arbres natifs des écosystèmes locaux.