BATNA — L'équipe médicale de la greffe du rein du Centre hospitalo-universitaire de Batna fonde de grands espoirs sur le Centre de transplantation des organes, dont la mise en service est prévue cette année, pour étendre ses activités et greffer un plus grand nombre de reins, dans de meilleures conditions médicales.
La réception du nouvel équipement qui comprendra un pavillon réservé à la greffe du rein, permettra d'atteindre une centaine de greffes par an et d'aller ensuite au-delà de ce chiffre, a déclaré à l'APS professeur Samia Missoum, chef de service néphrologie du CHU de Batna.
Pas moins de 79 patients atteints d'insuffisance rénale ont subi des greffes du rein, dont 14 enfants en 2022, indique Pr Missoum laquelle souligne l'intérêt porté aux jeunes enfants de faible poids, précisant que le 30 novembre passé, un enfant de 11 kg a subi une greffe du rein, soit 2 kg de moins qu'une intervention similaire effectuée dans un pays africain sur un enfant de 13 kg.
L'enfant âgé de trois ans qui a reçu un rein de sa mère, est originaire d'Azzaba dans la wilaya de Skikda. Il subissait des transfusions sanguines depuis l'âge de deux ans, et se porte actuellement en bonne santé, après avoir passé une période critique, a-t-elle expliqué.
619 greffes effectuées depuis 2014
Le nombre de greffes du rein effectuées au Centre hospitalo-universitaire de Batna, depuis le 31 mars 2014, est de 619 transplantations, dont 65 faites sur des enfants. Certaines de ces opérations ont été effectuées dans le cadre de jumelages avec des hôpitaux à travers le pays, selon professeur Chinar, spécialiste en médecine interne.
Ce dernier, également membre de l'équipe de transplantation du rein du CHU de Batna, a fait savoir que 41 enfants (le plus âgé a 7 ans, le moins âgé 1 mois et demi), sont nés de mères ayant subi une greffe du rein et qui avaient perdu espoir d'enfanter.
Ces mères, originaires de 20 wilayas du pays, ont pu enfanter grâce aux efforts accomplis par les médecins de diverses spécialités, a déclaré Pr Chinar qui a précisé que dans cinq (5) cas, la greffe a été refaite après des rejets dus à la négligence des patients dans la prise des médicaments devant être administrés à vie, en pareils cas.
Prs Missoum et Chinar du CHU de Batna considèrent que l'espoir est autorisé de réaliser la greffe du rein à partir d'un donneur décédé et, partant, d'augmenter le nombre de bénéficiaires qui ne trouvent pas de donneurs, pour une raison ou une autre.