Kaffrine — Des exposantes au village du Festival national des arts et cultures (Fesnac) de Kaffrine (centre), ont plaidé, lundi, pour davantage d'accompagnement de l'Etat en financement en vue de faciliter leur autonomisation.
Elles veulent notamment accéder à plus de fonds afin de pouvoir financer leur formation et le suivi de leurs projets.
"Nous voulons des fonds pour plus d'autonomisation", a par exemple dit Mariama Ndoucou Thiaré, une transformatrice venue de Foundiougne, dans la région de Fatick.
Elle fait partie des groupements féminins œuvrant dans la transformation des produits halieutiques, céréalières et apicultures.
Mariama Ndoucou Thiaré est convaincue que le développement du Sénégal va passer "inéluctablement" par les femmes.
"Femme, éducation culturelle et développement socioéconomique", est d'ailleurs le thème du 11e Festival national des arts et cultures.
Présidente de l'Union régionale des groupements de promotions féminines de Kaffrine, Adja Farimata Souaren, se félicite de l'organisation du festival avec l'innovation du concept village du Fesnac, qui permet aux femmes d'exposer leurs produits et de montrer l'identité culturelle et économique de leurs localités.
"A Malem-Hodar, les femmes ont accès à la terre. Elles sont aussi dans la transformation des produits locaux comme le mil, le maïs, le fonio, l'arachide, le bissap, le pain de singe, le miel entre autres produits", a de son côté déclaré Awa Diouf, l'adjointe au maire de la commune de Dianké Souf.
Elle a invité l'Etat à les accompagner financièrement pour davantage les encourager vers les projets de développement.
À Kaffrine, en plus de la transformation des produits locaux, certaines femmes œuvrent dans la lutte contre la déforestation à l'image de l'association des femmes forestières.
Elles se sont constituées en association pour sensibiliser leurs sœurs à préserver l'environnement. "Pour développer nos territoires, il faut les reverdir", a expliqué Adja Fily Traoré, présidente de l'association.