Afrique de l'Est: Ouest de la RDC - La prolongation de l'enrôlement des électeurs inquiète certains de ses observateurs

La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI)

En RDC, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) a annoncé avoir prolongé de 25 jours une opération d'identification et d'enrôlement des électeurs dans les provinces de l'Ouest du pays qui devait s'achever ce 24 janvier. La Céni a reconnu des dysfonctionnements techniques. Cette prolongation fait craindre à certains observateurs un glissement du calendrier électoral pour les scrutins prévus en décembre 2023.

En RDC, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) ne clôturera pas ce mardi 24 janvier l'opération d'identification et d'enrôlement des électeurs dans les provinces de l'Ouest du pays, comme c'était initialement prévu.

La Céni a reconnu des cas de dysfonctionnements dans certains centres, suite notamment aux problèmes techniques. Elle annonce avoir prolongé ces opérations de 25 jours supplémentaires. Ce qui fait craindre à certains observateurs un glissement du calendrier électoral pour les scrutins prévus en décembre de cette année.

Parmi les organisations qui pensent que cette prolongation risque d'avoir un impact sur le respect du délai constitutionnel, il y a la Synergie des missions d'observation citoyenne des élections (Symocel). Elle estime que les vraies raisons de cette prolongation n'ont pas été clairement élucidées et communiquées, tout comme les mesures correctives prises.

De plus, là où la Céni dit avoir recensé et corrigé les anomalies constatées en remplaçant par exemple le logiciel, la Symocel soutient que les mêmes problèmes techniques décriés dès la première semaine de l'opération sont encore d'actualité dans certains centres, tant à Kinshasa que dans d'autres provinces. Son coordonnateur, Patrick Ntambwe, cite par exemple les pannes d'ordinateurs et la faiblesse de leur autonomie.

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La Céni réfute un glissement du calendrier électoral

De son côté, l'Église catholique est plus nuancée étant donné que la prolongation de ce délai se fera en même temps que le déroulement des opérations dans l'aire opérationnelle 2, composée des provinces du centre et d'autre du sud-ouest du pays.

Selon Cyril Ebotoko, de la Commission épiscopale Justice et Paix (CEJP) de l'épiscopat congolais, le délai constitutionnel serait très menacé au cas où les opérations d'enregistrement des électeurs allaient au-delà de la période d'un mois dans l'aire opération 3 qui comprend les provinces de l'Est du pays.

Du côté de la Céni, on se montre ferme : le glissement du calendrier électoral ne fait pas partie de leur vocabulaire, a une fois de plus répété le président de la centrale électorale, Denis Kadima.

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