Louga — La coordonnatrice du Comité national des femmes du Sénégal (CNFS), Fatou Diop, a invité, lundi, à Louga (nord), les autorités étatiques à appliquer les articles de la loi d'orientation sociale en vue d'améliorer les conditions de vie des personnes en situation de handicap.
"Nous demandons aux autorités étatiques une application des articles de la loi d'orientation sociale parce qu'elle va permettre aux jeunes filles, non seulement, de connaître leur droit, mais également de pouvoir les revendiquer", a-t-elle déclaré.
Fatou Diop s'entretenait avec des journalistes à l'issue d'un atelier sur l'appropriation des droits des jeunes filles en situation de handicap, à Louga.
"Il reste beaucoup d'articles à finaliser pour que l'effectivité de la loi d'orientation sociale soit une réalité", a-t-elle souligné en rappelant que "depuis 2010, les femmes handicapées, notamment les jeunes filles, attendent l'application de cette loi".
La coordonnatrice du CNFS a précisé que l'application de loi d'orientation sociale vise à garantir l'égalité des chances des personnes handicapées ainsi que la promotion et la protection de leur droit contre toute forme de discrimination.
Cette loi n'est pas encore effective, alors qu'elle a été votée par l'Assemblée nationale depuis le 26 mai 2010, a-t-elle déploré.
Face à cette situation, elle a insisté sur "le fait qu'il est grand temps que les autorités fassent plus d'efforts pour que toutes les jeunes filles handicapées puissent bénéficier de tous les avantages de la loi d'orientation sociale".
"C'est pour la sensibilisation que nous sommes venues à Louga pour permettre à toutes les personnes handicapées notamment les jeunes filles de savoir leur droit, mais également de connaître ce qui est sur la loi d'orientation", a-t-elle expliqué.
La présidente du Comité régional des femmes de Louga, Madjiguéne Guèye, a salué "cette initiative qui vise à permettre aux femmes notamment aux jeunes filles handicapées, qui doivent prendre la relève, de connaître ce qui est sur la loi d'orientation sociale".
"L'intervention de ces projets est important dans les régions parce que ça permet de renforcer la capacité des femmes pour leur meilleure implication dans les prises de décision", a-t-elle dit.