" Trop c'est trop ! L'Ituri baigne dans le sang, nous marchons sur le sang. Nous sommes fatiguées ", se sont exclamées, le lundi 23 janvier, les femmes de l'Ituri réunies au sein de leur collectif pour condamner les massacres des civils qui se poursuivent dans cette partie du pays.
Dans une déclaration faite à la presse lundi, ces femmes déplorent que, malgré la signature des actes d'engagement de cessation des hostilités par les leaders des groupes armés, les violences armées n'ont pas cessé.
" Chers enfants, nous marchons dans le sang, nous mangeons dans le sang. Il est temps de mettre fin à ces massacres ", a exhorté la coordonnatrice du Forum des Mamans de l'Ituri (FOMI), Jacqueline Budza.
Ces femmes leaders ont rappelé que les femmes et les jeunes filles continuaient à être sauvagement tuées et abusées par leurs bourreaux.
Elles demandent au gouvernement de s'investir à fond dans la recherche de la paix, afin que la population retrouve sa quiétude.
" Nous demandons la protection des FARDC, de la Police et de la MONUSCO, a plaidé Madame Jacqueline Budza.
Pour sa part, la coordonnatrice de l'Association des Mamans Anti-Bwaki (AMAB), Béatrice Dive, a interpellé les membres de différentes communautés face à leurs responsabilités.
" Nous femmes, nous devons nous impliquer en sensibilisant nos enfants à arrêter avec les violences pour que la paix revienne en Ituri ", a-t-elle conclut.
Le collectif des femmes de l'Ituri demande aux groupes armés réfractaires au processus de paix de rejoindre la voie du dialogue.
Aux tireurs de ficelles, elles demandent de cesser de manipuler la jeunesse qu'ils utilisent pour servir leurs intérêts.