Un ancien pasteur d'une église de réveil dénommée " Liziba ya Ngolu", située à Binza/Pompage, dans la commune de Ngaliema, a été condamné à 10 mois de détention pour une agression sexuelle sur une de ses fidèles il y a près de trois ans.
Alors qu'il était le guide spirituel d'une jeune fille de 16 ans au sein de son Église Liziba ya Ngolu,
Jean-Claude Ngoy avait admis avoir "complètement perdu la tête et ne pas avoir réussi à se contrôler" lorsqu'il avait agressé sexuellement sa fidèle.
En ce qui concerne les faits de la présente cause, les avocats de la partie civile Irène Mukadi ont rappelé au cours de l'audience publique d'hier lundi 23 janvier 2023 au Tribunal de paix de Ngaliema, que le prévenu Jean-Claude Ngoy, alors âgé de 45 ans, avait invité la victime chez lui pour "travailler sur un projet de musique" pendant que sa femme était à l'extérieur du pays. Durant la soirée, il avait tenté maladroitement des rapprochements et invité l'adolescente à dormir chez lui. "La plaignante dit s'être sentie obligée de dormir là et par la suite, de partager son lit", ont précisé ses avocats. C'est à ce moment- là que le prévenu avait commis son méfait.
À la suite des événements, la victime dit avoir été "marquée au fer rouge", ayant eu des idées suicidaires. Elle souffre désormais aussi de trouble alimentaire et fait des crises d'anxiété. Au moment où elle avait porté plainte et que l'Église avait pris connaissance des faits, le pasteur précité avait été "expulsé", juste avant d'être "radié" de son Église.
Le prévenu avait par la suite envoyé plusieurs textos à la plaignante "sur le thème du pardon", mais c'était trop tard, car la justice était déjà saisie du dossier.
Le ministère public a requis 10 mois de prison avec une probation de trois ans comprenant un suivi de 18 mois. Il doit aussi fournir un échantillon d'ADN et sera inscrit au registre des délinquants sexuels pour les 10 années à venir, indique le réquisitoire de l'Officier du Ministère Public.
La requête de l'Officier du Ministère Public mentionne que l'adolescente avait clairement exprimé son désaccord, mais que son "non" avait été interprété comme un "oui".
La partie adverse présente à l'audience est passée aux aveux et a plaidé coupable.
Le tribunal a pris en délibéré cette cause pour une décision à intervenir dans le délai légal.