Dakar — Les quotidiens évoquent, pour leur édition de ce mardi, l'engagement pris par le président de la République de "réformer" sa politique sanitaire et de défendre les magistrats contre les attaques dont ils sont l'objet.
"L'Etat défendra avec fermeté la justice et les magistrats qui l'incarnent", rapportent Vox Populi et d'autres journaux.
Cet engagement a été pris par Macky Sall lors de la rentrée solennelle des cours et tribunaux.
Le magistrat El Hadji Birame Faye, conseiller référendaire à la Cour suprême, a prononcé le discours d'usage de la rentrée judiciaire, sur le thème de "la protection des usagers dans le système de santé publique".
"Le thème (... ) est un rappel des douloureux événements qui ont affecté des patients des hôpitaux de Louga et de Tivaouane", note Le Quotidien.
Il fait allusion à des comportements d'agents de santé ayant coûté la vie à des patients, dans ces deux villes, en 2022.
"Pour le président de la République, il est essentiel de réformer la gouvernance de la santé, en dépit de (... ) la construction de nouvelles infrastructures" sanitaires, ajoute Le Quotidien.
L'Observateur, lui, relaye la promesse faite par Macky Sall de doter le pays de nouvelles infrastructures judiciaires d'un coût de 250 milliards de francs CFA.
L'As affirme, sur la base de la promesse présidentielle, que "c'est un vaste programme de modernisation des infrastructures du ministère de la Justice qui va être lancé".
"Les magistrats n'aperçoivent que des éléphants blancs, en ce qui concerne la politique sanitaire du président Macky Sall. Ce dernier (... ) brandit un tableau peint en chiffres pour se défendre", lit-on dans WalfQuotidien.
"Le thème n'a pas été retenu pour faire un réquisitoire à charge contre le système sanitaire", écrit Sud Quotidien en citant Macky Sall.
Selon le journal, le chef de l'Etat a réagi ainsi au plaidoyer fait en faveur des usagers des établissements de santé par le magistrat chargé de prononcer le discours d'usage de la rentrée judiciaire.
"La finalité de l'exercice pour lequel nous nous sommes réunis est de rappeler à notre conscience collective la nécessité et la responsabilité de sauvegarder en toutes circonstances les droits et intérêts des usagers du système de santé publique et privée", affirme Bés Bi Le Jour. Il cite Macky Sall.
"Des Sénégalais renoncent aux soins de santé, par manque de moyens", et dans certains hôpitaux, la qualité des urgences dépend de la "situation financière" des patients, rapporte Sud Quotidien sur la base du discours d'El Hadji Birame Faye.
"Défiance"
En ce qui concerne la justice et la nécessité de "défendre" ses acteurs de la "défiance" de certains citoyens, comme le souhaite le bâtonnier de l'Ordre des avocats du Sénégal, Me Mamadou Seck, "le président de la République (... ) a rappelé les nombreux efforts du gouvernement dans ce secteur", note Le Soleil.
"Pour éviter cette défiance, la Justice gagnerait à retrouver cet humanisme que le haut magistrat auteur du discours d'hier réclame pour nos hôpitaux", commente Le Témoin Quotidien.
Tribune évoque de "gros risques d'affrontements entre nervis".
"Avec le discours va-t-en-guerre prononcé dimanche par Ousmane Sonko et la réplique de responsables de la majorité présidentielle, on va vers des lendemains à haut risque d'affrontements entre nervis des deux camps", prévient le journal.
EnQuête pose la question de savoir qui "veut la peau de Thierno Bâ", "l'un des courtiers en équipements militaires les plus sollicités de la place dakaroise".
L'homme, dont le nom est "cité dans des marchés d'armement", est également présenté comme un ami de Macky Sall, ajoute EnQuête.
L'enquête sur les faits de viol dont est accusé Sitor Ndour touche à sa fin, selon Source A. Les avocats de l'ancien directeur général du Centre des œuvres universitaires de Dakar ont déposé "une requête aux fins de non-lieu", ajoute-t-il, affirmant qu'ils réclament aussi la mise en liberté provisoire de leur client.
M. Ndour est en prison depuis plusieurs mois.