Le syndicat des médecins privés du Sénégal a tenu dimanche son congrès à Dakar. Une occasion qui a vu les acteurs se focaliser sur la nomenclature voire l'homogénéisation des tarifs et/ou des honoraires, un défi à relever. Au cours du congrès, le docteur Abdou Kane Diop a été porté à la tête du syndicat en remplacement de son collègue Ardo Doudou Ba.
Dr Ardo Doudou Ba, président sortant du syndicat des médecins privés du Sénégal, a profité lors dudit congrès pour souligner les difficultés dans le secteur. Selon ce dernier, le syndicat a rencontré beaucoup d'entraves dans son exercice. " C'est un secteur qui n'est pas pris à sa juste valeur " a-t-il dénoncé.
Il renseigne que selon leurs dernières évaluations, le secteur privé de la santé assure au moins 50% des soins dans ce pays et dans toute l'étendue du territoire et ce sont des soins de qualité.
Revenant sur la nomenclature des actes professionnels, la blouse blanche estime que c'est un sujet important. " Elle est la base et permet d'établir les tarifs des médecins privés. Or, cette nomenclature, il faut le savoir, devait être établie par l'autorité. Nous l'avons réclamé à plusieurs reprises en vain. C'est en ce moment que le syndicat a décidé lui-même de faire une proposition de nomenclature en 2000" a-t-il fait comprendre.
Et de poursuivre : "nous avons travaillé pendant deux ans en nous réunissant tous les mardis pour proposer cette nomenclature au ministère de la Santé pour validation. Cela a été présenté à plusieurs ministres de la Santé successifs et jusque-là ce n'est pas fait ".
Aujourd'hui, Dr Ardo reste convaincu : " pour que les tarifs puissent être homogènes et que l'opinion soit informée, il faut qu'il y ait une base. Sinon chacun peut faire ce qu'il veut et ce n'est pas normal. C'est vrai que nous sommes une profession libérale et le code de déontologie précise bien que les honoraires des médecins sont libres, mais il faut les établir avec tact et mesure ".