Les auditions sur les crimes de sang commis sous le régime d'Alpha Condé ont débuté à là Cour d'Appel de conakry. À tour de rôle, les victimes passent à la barre pour donner leur versions des faits. Mais faut-il le préciser que les rencontres quant à elles, se tiennent à huis clos dans l'une salle du tribunal qui abrite le procès des massacres du 28 septembre 2009.
Ce sont cinq familles de victimes qui ont été entendues par les officiers de police judiciaire qui ont mené des enquêtes. Au sortir de cette audition qui a duré des heures, Mamadou Kissi Barry, victime de coups et blessures commis lors d'une manifestation en 2013 par des policiers à son domicile dit-il, s'est prêté aux questions des journalistes pour livrer sa mésaventure.
" Je suis victime des coups et blessures en 2013, tabassé pendant toute une journée de grève. Moi j'étais à la maison et j'ai entendu des bruits devant ma clôture. Dés que je suis sorti, les policiers sont rentrés par la petite porte. Quand ils m'ont vu, ils m'ont tout de suite mis par terre et ils se sont mis à me tabasser pendant des minutes", a soutenu notre interlocuteur, avant de continuer : j'ai des preuves qui sont là. Les photos sont là, on ma amené a l'hôpital mais on n'a pas pu me soigner par ce que je saignais. Finalement, je suis parti a Dakar, où je suis resté pendant trois mois. Au quatrième mois, je suis rentré mais jusqu'à présent j'ai mal au nez", ajoute Mamadou Kissi Barry.
Dans ses explications, a affirmé qu'après son interpellation par des agents des forces de l'ordre, il a été conduit à la Compagnie mobile d'intervention et de sécurité de Sonfonia S.O.S.
À en croire l'avocat Maître Thierno Souleymane Baldé, plus de 260 victimes sont recensées dans la Commune de Ratoma.