Sénégal: Nutrition international prône l'intégration de la supplémentation dans les soins de santé primaire

Dakar — L'organisation Nutrition international a engagé le plaidoyer à l'attention des autorités sanitaires de pays africains pour l'intégration de la supplémentation en vitamine A (SVA) dans les soins de santé primaire, a-t-on appris, mardi, du directeur adjoint de son bureau régional Afrique.

Cette initiative vise à "soutenir la croissance rapide des nourrissons et des enfants et les aider à combattre les infections", a précisé Banda Ndiaye à l'ouverture d'un atelier régional auquel ont pris part des délégations venues d'une vingtaine de pays africains dont la plupart de la région subsaharienne.

M. Ndiaye a expliqué qu'il s'agit à travers un partage d'approches les plus efficaces d'améliorer la compréhension, parmi les pays africains pour assurer une couverture élevée et de grande qualité dans l'administration de la SVA par le biais des services de santé de routine.

Au-delà des campagnes de sensibilisation menées depuis plusieurs années, auprès d'autorités sanitaires, de communautés, d'organisations partenaires comme UNICEF pour une institutionnalisation de la supplémentation en vitamine A, Nutrition international a choisi de tenir une rencontre d'échanges.

L'idée est de "partager les expériences et les pratiques exemplaires en matière d'intégration de la SVA dans les systèmes de soins de santé primaire", a dit Banda Ndiaye.

Avec les responsables des divisions ou directions en charge de la nutrition dans leurs pays respectifs, la réflexion engagée au cours de la rencontre permettra "d'identifier les défis et les occasions pour maintenir une couverture élevée de SVA lorsque les services de santé de routine la fournissent, mais également de fournir des conseils techniques aux pays pour renforcer la qualité de la SVA distribuée par le biais des services de santé de routine".

Les pays qui ont déjà la supplémentation en Vitamine A dans leurs services de soins, comme le Sénégal et ceux qui n'ont pas encore intégré cette dimension vont "discuter d'éléments précis tels que la qualité des données, la microplanification, le rôle des agents de santé communautaires et d'autres éléments de réussite importants", a-t-il fait savoir.

Il a rappelé que la carence en vitamine A, représente un problème de santé publique majeur touchant, d'après les estimations, 190 millions d'enfants d'âge préscolaire, principalement dans la région africaine au Sud du Sahara.

La carence en vitamine A est à elle seule responsable de près de 6 % des décès d'enfants de moins de 5 ans en Afrique, selon Amadou Ndiaye.

Au Sénégal, à l'instar d'autres pays africains, les activités de supplémentation en Vitamine A ont été réalisées depuis la fin des années 1990, à travers les journées nationales de vaccination, plus d'une décennie durant, pour prévenir la carence en vitamine A chez les enfants avec l'appui de NI et l'UNICEF, a expliqué le Directeur de cabinet du ministre de la Santé et de l'Action sociale, Alphonse Thiaw.

Après l'arrêt progressif des journées nationales de vaccination, les journées locales de supplémentation ou journées de survie de l'enfant, organisées chaque semestre avec l'appui des partenaires, ont permis d'assurer, 2 fois l'an, la supplémentation des enfants de 6 et 59 mois dans tout le pays.

Ces stratégies ont permis d'atteindre des performances acceptables, selon Thiaw. Dès lors, a-t-il relevé, l'administration se fait dans tous les points de prestations de soins de santé.

Ce processus d'institutionnalisation est soutenu par Nutrition international, l'Alliance pour la vaccination (Gavi en anglais) et Unicef, entre autres.

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