Sédhiou — Plus de 160 cas de violences ont été traités depuis 2018 par la Boutique de Droits de Sédhiou, a-t-on appris mardi de sa Coordonnatrice, Joséphine Ndao.
"Depuis sa création, en 2018 la Boutique a traité plus de 160 cas de violences notamment les violences économiques, conjugales, sexuelles et des cas de viols", a dit Mme Ndao au cours d'un entretien accordé à des journalistes.
La violence économique, c'est à dire le refus de prise en charge des femmes dans les ménages par les époux, et le détournement des enfants sont les cas les plus traités au cours de l'année 2022, a-t-elle précisé.
La Coordonnatrice a indiqué que dans le cadre de sa mission de consultation juridique gratuite, "la Boutique de Droits agit dans l'accompagnement et l'appui des personnes victimes de violences".
Selon Ndao, juriste consultante, "d'énormes activités liées à la formation des femmes et des jeunes filles, des activités de sensibilisation ont été réalisées dans les trois départements de Sédhiou".
Cependant, "beaucoup de facteurs freinent le fonctionnement de la boutique notamment, le manque de local, la logistique pour la mobilité et l'appui financier pour les activités de sensibilisation"', a t-elle relevé.
Elle a aussi évoqué "le désistement de certains plaignants avant le terme du processus juridique".
La Coordonnatrice a signalé que la Boutique de droits "n'assure pas toute la confidentialité des justiciables", ne disposant pas encore d'un siège propre.
Elle a d'ailleurs invité les maires de la région à mettre à ladisposition de la structure "un local plus confortable pour servir la communauté en termes de consultation juridique gratuite" .
Le projet d'appui à la stratégie nationale de l'équité et l'égalité de genre (PASNEEG) a mis en place en 2018 à travers l'Association des juristes du Sénégal (AJS) des Boutiques de Droits à travers le pays pour accueillir et orienter les justiciables.