Burkina Faso: Crise ONATEL - Aminata Zerbo clique sur le dossier à l'ALT

La crise à l'ONATEL et les mesures envisagées par le gouvernement concernant la cohésion et le vivre-ensemble ont été les deux questions orales à l'ordre du jour de la plénière du mardi 24 janvier 2023 à l'Assemblée législative de Transition (ALT). Sur le premier point, la ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, Aminata Zerbo/Sabané a affirmé que des négociations sont en cours pour une sortie de crise dans les meilleurs délais.

Au cours de l'année 2022 l'ONATEL a été émaillé par plusieurs mouvements au sein de la société, portés par le Syndicat national des télécommunications (SYNATEL). La plus récente sortie remarquée par le grand public, a débuté le 17 novembre de la même année. " Quelles sont les solutions envisagées par le gouvernement afin de juguler durablement la crise ? ", a demandé l'honorable Moussa Koné. Appelée à donner des réponses sur la tension qui brouille le réseau entre le personnel et la direction générale de l'ONATEL, la ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, Aminata Zerbo/Sabané a rappelé que la crise est intervenue suite à la rupture des négociations entre le SYNATEL et la direction générale sur la plateforme revendicative du syndicat.

Dans cette plateforme de 40 points il y a, entre autres revendications, l'équipement, l'organisation, la rémunération, la formation... " Dès la survenue de la crise, le gouvernement représenté par le ministre du Travail, celui des Finances, mon homologue de la Sécurité et moi-même avons rencontré à plusieurs reprises les deux parties pour trouver des solutions, car notre contexte marqué par l'insécurité accentue le besoin en télécommunication. Il était donc urgent de trouver un dénouement heureux. Malheureusement, les médiations n'ont pas produit l'effet escompté ", a rappelé la ministre.

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A cette médiation s'ajoutent les négociations de la direction générale du Travail sur la base de la plateforme revendicative réduite à 20 points, à savoir, un procès-verbal de conciliation sur 10 points et un procès-verbal de non conciliation sur les 10 autres points.

A écouter la ministre, le bout du tunnel n'est pas loin, il faut donc garder espoir. " Actuellement on constate une accalmie. Le service a repris, mais on ne peut pas parler de fin de crise puisqu'il n'y a pas eu d'accord entre les deux parties. Les négociations se poursuivent sur une plateforme dite minimale qui a été produite par le SYNATEL. Nous suivons le dossier de très près tout en espérant un dénouement dans les meilleurs délais ", a-t-elle soutenu.

La deuxième question est relative aux mesures envisagées par le gouvernement concernant la cohésion sociale et le vivre-ensemble. C'est une préoccupation du député Wilfried Prosper Bako. En l'absence de la ministre de la Solidarité, de l'Action humanitaire et de la Réconciliation, Nandy Somé, c'est le ministre des Sports Boubakar Savadogo qui a donné la réponse du gouvernement sur cette préoccupation.

Selon le ministre, le processus de réconciliation nationale devait être scellé officiellement dans le cadre d'un forum national qui regroupera les forces vives de la Nation pour statuer sur les propositions de solutions à apporter aux six besoins de réconciliation identifiés. Il convient de noter, a-t-il souligné, que des difficultés objectives ont justifié la non-tenue du forum, à savoir la mauvaise compréhension de la réconciliation par certaines couches de la société, le soubresaut politique et des problèmes d'organisation.

" Au regard de ces difficultés, il convient de poser la question suivante : n'est-il pas judicieux de travailler à harmoniser les avis et à apporter des solutions aux problèmes en instances afin d'accroître les chances de succès du nouveau processus de réconciliation ? Le gouvernement a donc décidé de procéder cette année à l'indemnisation des victimes pour réduire les frustrations.

Il est également prévu la mise en œuvre du plan d'action intégré de communication sur les documents de stratégie nationale de cohésion sociale et de réconciliation nationale qui va permettre l'engagement des populations au processus en cours. Les besoins de réconciliation étaient au nombre de six et ces six besoins devaient être pris en compte dans le forum pour éviter les récidives. Ces besoins sont les réconciliations sociopolitique, sociocommunautaire, sécuritaire, économique, administrative et civile ", a énuméré Boubakar Savadogo.

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