L'ex-chef de la junte Moussa Dadis Camara comparaissait ce mardi pour la 14e fois dans le procès du massacre du stade de Conakry. L'audience a été écourtée par un incident intervenu à la mi-journée.
Au fil des audiences, Moussa Dadis Camara a tissé la trame de sa théorie du complot, se présentant comme l'une des victimes du 28 septembre 2009 où la répression d'un meeting de l'opposition au stade de Conakry a fait plus de 150 morts.
Ce matin n'a pas fait pas exception. Dadis a désigné son ministre de la Défense de l'époque, Sékouba Konaté, comme l'un des conspirateurs. " Une fois que le général Sékouba a regagné le pays, étant l'intérimaire, il devait collaborer avec moi. Et c'est ce qui fut d'ailleurs la trahison. Il a géré unilatéralement la transition ", a affirmé l'ancien chef de la junte.
L'audience se passait dans le calme quand soudain, l'explosion. Un avocat de l'ex-putschiste croise le fer avec le président du tribunal. " Vous savez que vous avez tellement été injurié par nos confrères qui assurent la défense de Sékouba-Diakité... " " Personne n'a été injurié ", coupe posément le président, avant de demander à l'avocat de quitter la salle
À la reprise de l'audience, les avocats de la défense demandent le renvoi du procès au lendemain pour permettre un retour à la normale. Le président du tribunal précise que l'incident est clos puis accepte la proposition. Moussa Dadis Camara doit revenir à la barre demain matin.