En partenariat avec le ministère de la santé et de l'Action sociale, l'Ong " Direct Aid Society ", organise depuis dimanche à l'hôpital régional de Saint-Louis, un Camp Gratuit de Chirurgie de la Cataracte. Les interventions se poursuivront jusqu'au 27 janvier 2023... .
Saint-Louis-Une vingtaine d'ophtalmologues égyptiens, en étroite collaboration avec le ministère de la santé et de l'action sociale et des ophtalmologues sénégalais, ont pu opérer dimanche près de 200 patients venus des régions de Saint-Louis, Louga, Matam, des quatre coins du Sénégal et de certains pays de la sous-région, parmi lesquels nous pouvons notamment citer la Mauritanie, la Guinée-Conakry, la Gambie, le Mali, la Guinée-Bissau, etc.
Ahmeth Ould Lemine, 65 ans, un fonctionnaire mauritanien, à la retraite, domicilié à Rosso-Sénégal, s'est réjoui du travail remarquable effectué par ces égyptiens, " j'ai subi cette intervention chirurgicale sans la moindre difficulté, je suis très satisfait et je suis sur le point de rentrer à Rosso ".
Selon Moctar Dieng, le Coordonnateur de ce camp à Saint-Louis, cette équipe médicale pourrait toucher, au bout de six jours, 1200 malades, à raison de 200 patients par jour, jusqu'au 27 janvier 2023.
Ces opérations qui durent 10 à 15 minutes, a-t-il précisé, ont permis d'intervenir déjà sur des sujets âgés de 19 à 21 ans, " mais, la plupart des patients sont des personnes du troisième âge (60 à 80 ans), même à l'âge de 2 ans, opeut avoir la cataracte, cela peut être héréditaire ".
A notre passage avant-hier au centre hospitalier régional de Saint-Louis, ces ophtalmologues égyptiens s'activaient de toutes part pour bien prendre en main ces centaines de patients, " nous les accueillons chaleureusement avant de procéder au screening, qui consiste à poser un appareil sur les yeux, en vue de détecter la cataracte ".
Ensuite, a-t-il souligné, " nous opérons sur place un œil, qui sera protéger par un pansement, le lendemain, nous enlevons le pansement, avant d'intervenir sur l'autre œil ".
Si nous opérons des sujets très jeunes, a-t-il poursuivi, " nous sommes obligés de lui appliquer une anesthésie générale, si le patient est adulte, nous faisons recours à l'anesthésie locale ".
Moctar Dieng a rappelé que la cataracte est une opacité du cristallin congénitale, ou acquise de nature dégénérative, " le symptôme principal est la baisse progressive et indolore de la vision, le diagnostic repose sur l'ophtalmoscopie et l'examen à la lampe à fente ".
Parlant des symptômes de cette pathologie, il a mis en exergue une diminution de la vue de loin, mais aussi de près (gêne pour lire), l'existence, quelquefois, des petites taches ou des points dans le champ de vision, la mauvaise perception des contrastes et certaines difficultés à distinguer les reliefs.
Pour ce qui est de la cause de la cataracte, a-t-il fait savoir, nous pouvons retenir qu'elle est due à la perte de transparence du cristallin, la lentille naturelle de l'œil, " le cristallin perd sa transparence de manière naturelle mais aussi à cause du vieillissement, ce qui se traduit par une diminution de l'acuité visuelle ".