Absente depuis 11 ans du championnat d'Afrique des nations, l'équipe nationale locale a déjà marqué son retour dans cette compétition en se hissant en quart de finale de la compétition africaine qui se déroule en Algérie.
Avec deux probantes victoires, une défaite et pour finir la première place de son groupe, les Lions locaux ont fini de plaider pour le football local en démontrant qu'il n'est pas sous-coté comme le laissent transparaitre ses échecs répétitifs et les nombreuses déroutes de ses clubs en compétitions interclubs.
En s'emparant de la première place du groupe B devant la Côte d'Ivoire, l'Ouganda et la Rd Congo, le Sénégal a déjà réussi à marquer, après onze années d'absence, son retour au Championnat d'Afrique des nations qui joue sa 7e édition en Algérie. Malgré une bonne entame suivie d'une défaite amère contre l'Ouganda lors de la deuxième journée, les Lions ont su trouver les ressources techniques et mentales pour rebondir de la meilleure de manière contre la RD Congo qu'ils ont surclassée sur le large score de 3 à 0.
Une équipe congolaise qui n'est toutefois pas un inconnu au bataillon. Car elle fait partie des pays qui jouent les grands rôles en Afrique. La preuve par ses résultats engrangés depuis les débuts de cette compétition réservée aux joueurs évoluant dans les championnats africains. Les succès de la RD Congo lors de la première édition du CHAN de 2009 et celle de 2014, constituent déjà un baromètre pour mesurer la place du football congolais dans l'échiquier africain. Un rang porté par la régularité de ses représentants comme le TP Mazembe, l'As Vita club entre autres.
C'est pourquoi cette qualification des Lions locaux reste une grosse performance et démontre à suffisance que le football local n'est pas sous coté et que le niveau du championnat sénégalais n'est pas si bas comme on aurait pu logiquement le penser. Ce, au vu des résultats et des innombrables échecs des clubs sénégalais qui, on le sait, ont du mal à percer et à s'affirmer dans les compétitions interclubs africaines.
Devant cette situation, Augustin Senghor, président de la Fédération sénégalaise de football reste convaincu que le football local n'a rien à envier aux autres pays. Il a estimé que, de par sa " régularité " et de ses " talents", le championnat sénégalais n'est pas reconnu à sa juste valeur et mérite plus de reconnaissance. " J'estime que le football sénégalais est sous-coté. Parce qu'il y a des indices marquant comme notre absence dans le quota des clubs qui brillent et notre absence prolongée au CHAN. Mais qui peuvent s'expliquer par les éléments factuels. Mais en talents, nous n'avons rien à envier. En régularité de notre championnat, nous n'avons rien à envier même aux grands pays qui sont dotés de moyens. Il y a peu de pays qui sont aussi réguliers que nous. Nous sommes un footballeur émetteur, nos joueurs partent très vite, et c'est toujours comme cela mais nous devons nous adapter ". Pour l'heure, les Lions vont tenter de poursuivre la bonne dynamique et décrocher vendredi prochain une place en demi-finale contre l'équipe qui terminera à la deuxième place du groupe D du CHAN.