Au moins sept décès ont été enregistrés dans la prison centrale du cinquantenaire de Bandundu (Kwilu), depuis le début du mois de janvier en cours. Les deux derniers en date ont été enregistrés le dimanche 22 janvier.
Plusieurs autres détenus sont très malades, informent les sources de la société civile de Bandundu, à l'issue d'une enquête effectuée dans cette maison pénitentiaire.
Elles indiquent que ces décès sont dus notamment à la malnutrition occasionnée par le surpeuplement dans cet établissement carcéral et à d'autres pathologies d'ordre hygiénique, comme la diarrhée.
" Ces décès sont causés par la malnutrition et d'autres cas des maladies parfois diarrhéiques liées aussi à un problème d'hygiène. Cette malnutrition est due à un surpeuplement de la prison. Selon sa capacité d'accueil, au lieu de 250 détenus, on se retrouve à 455. Le surplus là est dû aux assaillants du conflit Teke-Yaka qui sont détenus aussi ici. Ce qui a fait que la quantité de l'alimentation soit réduite pour satisfaire tous les 455 ", a déclaré Dieudonné Nzimbu, membre de la société civile de Bandundu.
La prison de Bandundu ne manque pas de nourriture, mais c'est la quantité qui reste insuffisante, affirme la même source.
La société civile de Bandundu appelle le gouvernement central à renforcer cette prison en nourriture, mais aussi en médicaments.
" Face à cette situation, l'État congolais doit faire un effort pour renforcer le dépôt de la prison en nourriture et aussi qu'on puisse renforcer la prison en médicaments ", a poursuivi Dieudonné Nzimbu
En 2022, la prison du cinquantenaire de Bandundu avait enregistré au moins 18 décès dus, pour la plupart des cas, à l'épidémie de varicelle entre février et avril.
A ce jour, parmi les 455 détenus dont 8 femmes, il y a au moins 125 condamnés, 180 présumés assaillants du dossier de Kwamouth. Et au moins 5% des prisonniers souffrent de malnutrition aiguë sévère.