Congo-Kinshasa: Le mouvement citoyen Lucha affirme que le pays "s'enfonce sous Félix Tshisekedi"

Le Président de la République Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Selon le réquisitoire du mouvement citoyen congolais, le président Félix Tshisekedi a totalisé ce mercredi 25 janvier quatre ans au sommet du plus grand pays francophone au monde, sans impacter sur la vie des Congolais.

Le mouvement critique d'abord une gouvernance émaillée de promesses à l'emporte-pièce, une diplomatie hésitante et une stratégie du " tout sécuritaire qui a ressuscité " la rébellion du M23. Un réquisitoire sévère.

Mais ce n'est pas tout. Pour le mouvement, le chef de l'État aurait pris des mesures inefficaces, coûteuses et dangereuses qui ont empiré la situation sécuritaire. Même chose sur le plan politique, la Lucha taxe le régime d'avoir réinventé la dictature et réincarné la corruption : " Nous notons une forte stratégie de contrôler toutes les institutions d'une maison de fer, il y a une forme de totalitarisme qui s'installe parce que les voix dissidentes sont violemment réprimées. Tshisekedi n'a pas réussi à sortir les Congolais de la misère, il y a un pouvoir d'achat qui se dégrade. La corruption, nous pensons qu'elle est devenue normalisée. " Le mouvement appelle à un vote sanction.

Ce qui irrite les lieutenants du régime. Ils vantent la gratuité de l'école primaire, la stabilité politique, la lutte contre les détournements de fonds et une diplomatie agissante. La présidence congolaise juge pour sa part ces observations non objectives et vante les réalisations du chef de l'État.

Tina Salama, la porte-parole du président, vitupère contre le manque d'objectivité de Lucha qui aurait, selon elle, perdu ses repères. " Nous avons réussi à vendre le pays à un niveau très élevé. Ils osent même critiquer notre politique environnementale alors que tout le monde sait aujourd'hui que la RDC fait entendre sa voix. Nous avons réussi à faire lever le régime de notification sur les armes. Il serait aujourd'hui plus indiqué pour la Lucha de sortir du bois et de s'assumer comme un parti politique d'opposition ", défend-elle.

Même quand les pro-Tshisekedi brandissent le budget qui a quadruplé, passant de 4 à 16 milliards, la Lucha critique : l'essentiel est affecté aux dépenses des institutions politiques. Le mouvement demande l'amélioration de la gestion des finances publiques et engranger plus de moyen pour les opérations militaires et l'assistance humanitaire.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.