Alors qu'elle avait jusqu'à vendredi dernier pour déposer une liste unique de ses membres devant siéger au Centre gabonais des élections (CGE), la commission électorale du pays, l'opposition se divise. Elle a déposé au moins deux listes, brisant ainsi l'unité qui semblait se construire depuis quelques mois dans la perspective de la prochaine élection présidentielle.
Interrogé mercredi sur les difficultés de désignation des membres du bureau du Centre gabonais des élections (CGE), le porte-parole du gouvernement, Yves Fernand Manfoumbi, a pointé la désunion de l'opposition qui n'a pas pu déposer une liste consensuelle de ses membres. À l'origine, une mésentente au sein de la plateforme Alternance 2023, la structure qui manœuvre pour l'unité de l'opposition.
Le Corp, un regroupement d'une dizaine de partis, a par exemple suspendu sa participation à la plateforme dirigée par Paulette Missambo et déposé sa propre liste.
" Nous ne concevons pas que la présidente en exercice de l'Alernance 2023 puisse être concomitamment pour la dynamique en gestation et contre cette même dynamique unitaire ", explique Clay Martial, porte-parole.
La deuxième liste a été déposée par la PG 41 dirigée par Louis Gaston Mayila.
" Je vous somme de me donner le nom d'un seul responsable politique de l'opposition qui se serait rapproché de moi pour me parler d'une quelconque dynamique unitaire ", dit-il.
Contactés, les dirigeants de la plateforme Alternance 2023 n'ont pas souhaité s'exprimer. Le CGE est une commission paritaire majorité/opposition. Seul son président est élu par des représentants des deux camps politiques.