L'impraticabilité de la route entre la ville de Bukavu et le territoire de Mwenga depuis plusieurs mois vient d'occasionner une rareté des produits de première nécessité et une inflation du prix sur les marchés.
Cette situation a été constatée notamment à Kasika, Kalambi, Mwenga-Centre, Kamituga, Kitutu et dans plusieurs autres entités de ce territoire, annonce la société civile locale.
Les véhicules et motos transportant des marchandises, passent plusieurs jours sur ce tronçon immobilisés dans des grands bourbiers, affirme la même source.
" Il y a hausse des prix. Lorsqu'il y a le délabrement très avancé de la route, les véhicules font beaucoup des jours sur la route pour atteindre (la destination). Il y a maintenant carence des produits, des denrées alimentaires et autres produits nécessaires. Un verre de sel et celui du sucre qui coûtait 500 francs, coûte aujourd'hui 800 francs (0.4 USD). Une tige de savon qui coûtait 2500 francs congolais coûte aujourd'hui 3500 francs ", a expliqué le président de la société civile de Kitutu, Félicien Nyaka.
Il sollicite du gouvernement la réhabilitation de cette route d'intérêt national :
" On a toujours exigé et demandé la réhabilitation de cette route nationale numéro 2, parce qu'il ne peut y avoir de développement sans route. Donc, on ne demande que l'asphaltage de cette route ", a poursuivi, Félicien Nyaka.
La situation est similaire dans le territoire de Kalehe, où la société civile craint déjà une grande famine dans les groupements de Mbinga-Nord et Mbinga-Sud, dans la chefferie de Buhavu.
Là aussi, les routes nationales numéro 2 et 3 sont coupées à différents endroits et les conditions socio-économiques des habitants sont extrêmement difficiles.
Une mesure de farine de manioc est passée de 1000 francs à 3000 francs. Une mesure d'haricots, qui se vendait à 2000 francs, est passée à 3500 francs. Un seau de la pomme de terre coûte 8000 francs voire 10.000 francs alors qu'il revenait à 3000 francs, il y a quelques mois.