Le Plan Sénégal Emergent (Pse) fera l'objet d'une évaluation de ses 10 ans de mise en œuvre. C'est ce qu'a laissé entendre le coordonnateur de la Direction générale de la planification et des politiques économiques (Dgppe), Souleymane Diallo. Il s'est ainsi exprimé en marge du lancement du processus de formulation du Plan national de développement (Pnd) et de son Plan d'actions prioritaires (Pap 2024-2028).
Le coordonnateur de la Direction générale de la planification et des politiques économiques (Dgppe), Souleymane Diallo, a salué officieusement les "résultats probants", dit-il, " des 10 ans de mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent (Pse) à travers les plans d'actions prioritaires 2014-2018 et 2018-2024. Il s'est ainsi exprimé dans le cadre du lancement du processus de formulation du Plan national de développement (Pnd) et de son Plan d'actions prioritaires (Pap 2024-2028).
Selon le coordonnateur de la Dgppe, " en 10 ans de Pse, des résultats probants ont été réalisés même si les résultats escomptés n'ont pas été atteints à cause de la pire crise sanitaire mondiale jamais connue (2020-2021), la crise Malienne (Embargo de la Cedeao contre l'Etat Malien). Des crises qui ont esseulé l'économie nationale.
A la faveur du Pse, pour s'en convaincre, il convoque quelques chiffres relativement à la production de riz. " Nous sommes passés de 559 000 tonnes de riz paddy non décortiqué en 2014 à 1 326 762 tonnes en 2021 ", s'est félicité M. Diallo même si reconnait-il les résultats de production ne sont atteints. Il soutient qu'aujourd'hui " le poids des importations a sensiblement diminué à cause de la production locale en nette progression ".
Pour ce qui est des services sociaux de base (santé, éducation, eau potable et assainissement), il souligne que d'importants résultats ont été aussi enregistrés. Quant au secteur de l'énergie, il fait savoir que l'accès à l'énergie en milieu rural est assez notable. " Nous sommes passés de 30% en 2014 à 58% en 2021 ". Sur le même volet notamment sur la question environnementale, il met en exergue le taux du mix énergétique parce que, dira-t-il : " Le taux des énergies renouvelables était de 3% en 2014 contre 28,4% en 2021". S'agissant de l'industrie pharmaceutique, il dénote de réels progrès dans ce sens, notamment la déclinaison de la feuille de route de concert avec tous les acteurs.
L'économie Sénégalaise est vulnérable
Il a également fait remarquer que de gros efforts sur le plan infrastructurel et sur tout le territoire national ont été réalisés, non sans admettre que l'économie nationale est vulnérable. " Nous constatons que l'économie nationale est vulnérable ", admet le coordonnateur de la Dgppe. Pour preuve dira-il : " Quand il y a choc, ça perturbe les choses. Et c'est ce que nous avons vécu avec la Covid-19 qui a fait chuter notre croissance à 1,1% en 2020 et 1,3 en 2021. Ce, après avoir mis en place un programme de résilience de 1000 milliards et le plan d'actions prioritaires ajusté parce que l'impératif de revoir les priorités s'imposait ".