Rebondissement dans l'enlèvement de l'Agent de Sécurité de Proximité (ASP) Barthélemy Diatta, par des éléments armés, dans la forêt de Santhiaba Manjack, à Ziguinchor.
Quatre jours après sa capture, dimanche dernier, ses ravisseurs, des éléments d'une faction du Mouvement des Forces démocratique de la Casamance (MFDC), basés dans le front sud, réclament des garanties pour consentir à le libérer.
Capturé depuis dimanche derniers, par des éléments armés, dans la forêt de Santhiaba Manjack, l'Agent de Sécurité de Proximité (ASP) Barthélemy Diatta est toujours aux mains de ses ravisseurs. Quatre jours après, il n'est toujours pas libéré par ses ravisseurs. Ces derniers, des éléments rebelles, posent des conditions pour libérer leur otage. Ils réclament des garanties pour lâcher Barthelemy Diatta, renseignent nos sources, qui parlent de bonnes dispositions des ravisseurs qui échangent avec les émissaires des autorités coutumières de la zone du "Kassa".
Autorités coutumières, notables, élus, tous sont mobilisés pour faire libérer Barthélemy Diatta. Depuis dimanche, tous les leviers de la société sont activés dans la zone. Les éléments armés sont disposés à libérer leur otage, mais sous conditions que chacune des parties garde ses distances, après la libération. Pas questions de représailles, ni d'attaques, semblent poser comme conditions les ravisseurs de Barthélemy Diatta, nous confient nos sources qui avancent que des divisions entre factions rebelles sont bien perceptibles dans le maquis, depuis l'enlèvement de cet ASP.
On en sait d'ailleurs un peu plus sur l'identité des ravisseurs de l'ASP ; il s'agit des éléments d'une faction du Mouvement des Forces démocratique de la Casamance (MFDC), basés dans le front sud. Celle-ci est sous la menace d'une autre faction sous le contrôle d'un influent chef rebelle qui réclame la libération immédiate et sans condition de l'ASP. D'où des germes de confrontation entre bandes armées qui risquent d'éclater dans la zone. Ce que redoutent beaucoup les médiateurs, qui tentent de calmer le jeu, pour protéger aussi l'otage.
Pendant ce temps, la famille reste dans l'angoisse la plus totale ; les jours passent leur proche n'est toujours pas libéré. Suffisant pour plonger toute la zone dans l'inquiétude. Les ravisseurs de Barthelemy Diatta auront-ils les gages nécessaires pour libérer leur otage ? La famille, les autorités coutumières accepteront-elles les conditions posées par les bandes rebelles ? Des questions qui taraudent tous les esprits dans cette zone pourtant épargnée de ces soubresauts du conflit, depuis des années. Les prochaines heures nous édifieront sur ces rebondissement dans le feuilleton de l'enlèvement de l'ASP Barthelemy Diatta, toujours dans le maquis et aux mains de ses ravisseurs.