L'Ong Lumière Synergie pour le Développement (LSD) est préoccupée par les risques qu'une transformation de l'Agriculture Africaine basée sur l'Agro-industrie et la Promotion du Secteur Privé pourraient engendrer. L'organisation invite donc la BAD et les décideurs africains à protéger les petits exploitants et éviter de privatiser l'agriculture africaine.
Dakar abrite depuis hier, mercredi 25 janvier et ce jusqu'au 27 janvier 2023, le 2ième Sommet - Nourrir l'Afrique : la souveraineté alimentaire et résilience en Afrique, sous l'égide du Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD), du Gouvernement du Sénégal, et de la Commission de l'Union Africaine. A l'instar de beaucoup d'autres Organisations Africaines, Lumière Synergie pour le Développement (LSD) demeure préoccupée par les risques qu'une transformation de l'Agriculture Africaine basée sur l'Agro-industrie et la Promotion du Secteur Privé de façon globale pourraient engendrer, notamment en terme de Réformes Foncières inadéquates et à long terme sur l'accaparement des terres, le déclin de l'agriculture familiale, l'asphyxie des petits exploitants, et l'aggravation des changements climatiques.
"Certes cette conférence est d'une grande importance pour l'Afrique qui possède 65% des terres arables restantes dans le monde, où l'agriculture occupe environ 60% de la population active, mais paradoxalement où la faim touche environ 249 millions de personnes. Donc, il faut protéger les petits exploitants et éviter de Privatiser l'Agriculture Africaine", prévient l'Ong LSD dans un communiqué qui parvenu à notre Rédaction.
A cet égard, LSD a rappelé à la BAD ses engagements "de conduire l'Afrique vers une croissance inclusive verte et de garantir une vie meilleure à toutes les populations africaines, y compris les plus pauvres et les plus vulnérables". Selon LSD, il ne devrait être uniquement question pour le Groupe de la Banque Africaine de Développement d'attirer les investisseurs et de mobiliser plus de 300 milliards d'USD, mais d'intégrer dans ses solutions l'application rigoureuse de ses sauvegardes sociales et environnementales.
Mieux, elle pense que la BAD devra, à tout prix, éviter toute forme de privatisation pernicieuse de l'agriculture africaine, qui risquerait de tuer les petits exploitants et l'agriculture familiale qui joue également un rôle culturel et social important pour les communautés africaines.