Guinée: La junte s'acharne contre le FNDC

Oumar Sylla " Foniké Menguè ", Ibrahima Diallo du FNDC et Saïkou Yaya Barry de l'UFR
26 Janvier 2023

Amnesty international dénonce les "restrictions disproportionnées aux droits, à la liberté d'expression et de réunion pacifique" en Guinée.

L'organisation de défense des droits humains s'inquiète notamment de l'arrestation de Mamadou Billo Bah, responsable de la mobilisation du Front national de défense de la Constitution (FNDC). Celui-ci a été placé sous mandat de dépôt le mardi, 24 janvier et poursuivi pour "participation à un attroupement, complicité de destruction d'édifices publics et privés."

C'est le troisième membre important du FNDCà être arrêté et incarcéré à la prison centrale de Conakry. Fabien Offner, chercheur au bureau Afrique d'Amnesty international dénonce l'acharnement des militaires au pouvoir contre les membres du FNDC.

Cliquez sur l'image ci-dessous pour écouter Fabien Offner, chercheur au bureau Afrique d'Amnesty international.

Les autorités guinéennes ne se sont pas encore prononcées publiquement sur les raisons de l'arrestation de Mamadou Billo Bah. L'Alliance nationale pour l'alternance et la démocratie(Anad), autre coalition de partis et d'associations, a dénoncé "vigoureusement" cette arrestation, une "autre manifestation de la folie liberticide qui s'est emparée" de la junte, dans un communiqué distinct lundi.

Créé en 2019 pour s'opposer à la révision constitutionnelle engagée par le président Alpha Condé et sa candidature controversée à un troisième mandat, le FNDC a mené pendant de longs mois la contestation contre M. Condé, finalement réélu en 2020 mais renversé moins d'un an plus tard lors d'un putsch en septembre 2021.

Le FNDC est resté actif sous la junte, réclamant le retour rapide des civils au pouvoir et maintenant une rare contradiction face aux militaires. La junte a interdit toute manifestation et prononcé la dissolution du collectif, quasiment la dernière organisation à mobiliser sur le terrain. Deux autres dirigeants du FNDC, Oumar Sylla, alias Foniké Mangué, et Ibrahima Diallo, sont détenus depuis juillet 2022.

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