Paul Biya a marqué son accord pour le détachement de Mopa Modeste Fatoing auprès du Fonds Monétaire International (FMI).
Selon le ministre d'Etat Secrétaire Général de la Présidence de la République Ferdinand Ngoh Ngoh, l'actuel Directeur Général des Impôts devra rejoindre l'institution de Bretton Woods dans les jours à venir. Sa future fonction au sein du FMI n'a pas été encore communiquée.
Né le 15 Mars 1975 à Guidiguis dans la région de l'Extrême-Nord, Modeste Mopa Fatoing est fut le plus jeune Directeur Général des Impôts au Cameroun. Il avait accedé à ce poste à l'âge de 36 ans.
Il a fait ses classes à l'Université de Douala où il décroche une licence en droit privé avant d'accéder l'École Nationale d'Administration et de magistrature (Enam).
A sa sortie de l'Enam, il a été le major de sa promotion. Modeste Mopa Fatoing est également nanti d'un master professionnel en administration publique obtenu à l'ENA de Paris en France en 2007.
Un crac du fisc
Après un 1er passage au FMI à Abidjan en Côte d'ivoire, Modeste Mopa Fatoing est recruté au ministère des Finances du Cameroun où il occupe le poste de Chef de division de la législation avant d'acceder à la tête de la Direction Générale des Impôts, l'organe opérationnel dudit ministère.
Le Fonds monétaire international (FMI) s'intéresse à nouveau à son profil en raison de sa parfaite Maitrise des rudiments macroéconomique et de la finance Internationale.
Il est à l'origine de plusieurs réformes en matière de contrôle fiscal et surtout la dématérialisation des procédures visant à garantir un suivi resserré et une meilleure lisibilité tout en améliorante la qualité du service rendu aux contribuables.
Toujours au rang de ses réformes, il faut citer la collecte de la taxe sur la propriété foncière, le transfert de la collecte de la taxe d'aéroport aux compagnies aériennes, le couplage de la vignette automobile à l'assurance automobile, l'introduction du mobile money comme moyen de paiement de certains impôts, ou encore la digitalisation de certaines prestations.
Des réformes qui ont eu le don de faciliter l'administration de l'impôt, de sécuriser les recettes, et de réduire le contact entre les agents du fisc et les contribuables, situation souvent porteuse de germes de la corruption.