Mimi Toure n'entend pas se croiser les bras face à l'injustice, dont elle dit faire l'objet. L'ancienne Première ministre, déchue de son mandat de député, par le bureau de l'Assemblée nationale, le mardi 24 janvier, est prête à saisir toutes les voies et recours juridiques nationaux et internationaux pour mettre fin à cette injustice.
Dans ce combat, Aminata Touré se dit prête à se battre jusqu'à son dernier souffle et quoi que cela lui coûte. Elle faisait face à la presse hier, jeudi 26 janvier 2023.
"Dans ce combat, j'y laisserai mon dernier souffle, s'il le faut, car avec lui, je m'attends à tout. Je dis bien à tout et je suis préparée à tout parce que je considère moi que la vie n'a de sens que si elle est vécue dans l'honneur et en accord avec ses propres convictions". C'est avec ces propos que l'ex-député Aminata Touré a engagé le combat pour mettre fin à cette injustice, dont elle dit faire l'objet.
Mimi Touré, qui est déchue de son mandat de député, par le bureau de l'Assemblée nationale, est convaincue que cette "forfaiture est commanditée par le président Macky Sall", car "n'ayant ni écrit une lettre de démission, ni à être entendue, ni par l'Apr, ni par la coalition Benno Book Yaakaar". "C'est une forfaiture commandée par le Président Macky Sall qui ne supporte pas la présence de son ancienne tête de liste que je suis à l'Assemblée nationale, qui a parcouru 5 175 km sous le soleil et la pluie", a-t-elle soutenu.
Devant ce qu'elle qualifie de forfaiture, l'ancienne Première ministre n'entend pas croiser les bras face à l'injustice. Ainsi, avec les voies juridiques que lui offre la loi, elle compte saisir toutes les juridictions compétentes. "Bien entendu, je saisirai toutes les voies de recours juridiques nationales et internationales pour mettre fin à cette injustice", a souligné l'ex député non-inscrite.
De l'avis de l'ancienne tête de liste de la coalition au pouvoir aux dernières élections législatives : "Aujourd'hui, cette quête d'un troisième mandat est une ligne de fracture dans ce pays, avec d'un côté, ceux qui veulent préserver leurs intérêts personnels, quitte à faire brûler le pays, et de l'autre, ceux qui sont déterminés à défendre notre démocratie, notre attachement aux valeurs de justice sociale, de paix, d'équité et de respect de l'autre."
Aussi dira-t-elle à l'endroit de tous les démocrates de ce pays : "Je lance un appel à tous les démocrates de ce pays, à tous les hommes, femmes, jeunes, vieux, travailleurs, pères et mère de famille, intellectuels, dirigeants d'entreprises, artistes, société civile et politiciens épris de justice en vue d'une mobilisation massive autour d'une plateforme nationale de Défense de la Démocratie en vue de préserver nos acquis démocratiques. Ensemble, défendons notre patrimoine commun, défendons notre réputation et notre image de grande démocratie."
Cependant, à la question de savoir si elle n'aurait pas peur d'une éventuelle poursuite judiciaire contre elle, sur le supposé rapport de l'IGE dans lequel elle serait citée, elle rétorque : "Je vous ai dit que je m'attendais à tout. D'ailleurs, il n'existe pas de procureur ou de juge dans ce pays qui va me poursuivre sur un quelconque rapport de l'IGE. Mes collaborateurs qui sont là, je leur ai toujours dit de faire un travail impeccable. Ça, ce n'est pas un problème, nous sommes préparés à faire face à toute situation."