Afrique: La BAD et le FIDA se liguent pour stimuler la productivité agricole en Afrique

Alvaro Lario, le Président du FIDA et Le président de la Banque africaine de développement (Bad), Akinwumi Adesina
27 Janvier 2023

La Banque africaine de développement (Bad) et le Fonds international de développement agricole (Fida) ont décidé d’unir leurs forces pour lutter contre les problèmes structurels qui nuisent à la productivité agricole en Afrique en créant un nouveau programme destiné à nourrir le continent de manière durable.

Ils l’ont matérialisé à travers une lettre d’intervention signée le jeudi 26 janvier en marge du Sommet de Dakar sur « Nourrir l’Afrique : sécurité alimentaire et résilience ».

Les deux institutions se lancent ainsi dans cette mission pour stimuler la productivité agricole en Afrique en créant un nouveau programme destiné à nourrir le continent de manière durable.

Un état de fait encouragé par le fait que les coups portés à la sécurité alimentaire de millions d’Africaines et d'Africains par la hausse des prix des denrées alimentaires et des carburants sont encore aggravés par la menace d’une crise de la dette dans certains pays.

Selon le FIDA, la lettre d’intention vise à soutenir la Mission panafricaine 1 pour 200 (M1-200) qui est une initiative conjointe visant à réduire la dépendance du continent aux importations alimentaires et construire des systèmes alimentaires durables, inclusifs et adaptés au climat.

A en croire la même source, ce nouveau programme vise ainsi à trouver de nouveaux partenaires d'investissement et ces sources de financement dont l'Afrique a tant besoin.

Il précise que la Mission 1 pour 200 s’appuie sur la stratégie phare de la BAD, Nourrir l’Afrique, et vient compléter les programmes de base du FIDA, notamment son portefeuille d’investissements dans les domaines de la transformation rurale inclusive, du développement agricole.

A cela s’ajoute la nutrition et de la sécurité alimentaire, et de l’adaptation aux changements climatiques, qui visent tous à aider les petits exploitants, qui sont la pierre angulaire de la transformation des systèmes alimentaires.

Avant de préciser que ce nouvel accord vient renforcer le précédent engagement qu’ont pris le FIDA et la BAD de stimuler la production agricole, en doublant les niveaux de productivité grâce au développement des technologies agricoles existantes, à des investissements favorisant l’accès aux marchés et à une impulsion donnée à la recherche et au développement agricoles.

Lors de la cérémonie de signature, M.  Alvaro Lario, Président du FIDA a rappelé que « la convergence actuelle de plusieurs crises a mis à nu les problèmes structurels qui affectent l’agriculture et les systèmes alimentaires. De nombreux pays africains doivent trouver des solutions maintenant pour éviter des conséquences encore plus graves ».

Dans le secteur agricole a-t-il poursuivi, « seuls des investissements en faveur des petits producteurs pourront nous permettre de sortir de cette spirale inquiétante qui nous tire vers le bas, crise après crise ».

Pour le patron du FIDA, « des investissements stratégiques permettront d’augmenter la productivité agricole, de renforcer la souveraineté alimentaire et ouvriront la voie à une meilleure distribution et à un accès plus équitable aux aliments, en offrant à tous de meilleures perspectives d’avenir ».

M. Lario a également insisté sur l’engagement du Fonds à investir dans la transformation de l’agriculture et du développement rural en Afrique à l’aide de partenariats publics et privés.

Il a rappelé aux participants au sommet que le FIDA était une institution capable de « mobiliser, directement ou indirectement, et réunir des volumes de financement provenant de sources différentes, beaucoup plus importants que ne pourrait le laisser penser notre taille ».

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