Les travaux de rétablissements des trois points noirs sur la route nationale n°4 depuis lundi se heurtent aux aléas de la météo exécrable. Et des séries d'intempéries.
Une partie de la portion d'Anjiajia qui s'était effondrée en 2020, a été emportée par un grand déluge, mercredi dernier vers 18h, à environ 500 mètres avant le croisement. "Nous étions passés vers 17h 30 et une forte pluie s'est abattue derrière nous. Puis, quelques minutes après, nous avons vu la rupture de la voie en deux. Des fortes crues ont entrainé la chaussée. Alors que les engins de la région Boeny étaient déjà partis ailleurs pour d'autres. On craint que les dégâts vont empirer et les efforts de rétablir la circulation seraient réduits à néant.
Les travaux sont exécutés trop rapidement et les matériaux utilisés sur place ne sont pas appropriés aux poids des véhicules qui roulent au-dessus de ces parties endommagées, dans la majorité des points noirs", a constaté un passager qui allait vers Tana. "On était passé à Anjiajia vers 13h30. Les véhicules particuliers peuvent passer mais difficilement sur les déviations. On a perdu beaucoup de temps et nous avons dû patauger dans les boues. C'était très difficile", a expliqué un autre conducteur d'un véhicule tout terrain. Au total, le voyage dure entre dix-huit à vingt-heures en raison des trois déviations improvisées par les éléments des Travaux publics. Par ailleurs, des sacs de sable ont été placés dans les grands trous au croisement de Bevilany. "Et au-dessus, ils ont placé des madriers pour que les véhicules puissent passer", a souligné un conducteur.
Un camion était bloqué mercredi soir dans ce tronçon dangereux. La circulation était perturbée pendant quelques heures pour dégager le poids lourd. Ce camion a encore pu passer alors qu'il était prévu que seules les voitures légères sont autorisées à rouler sur cette portion, après la réhabilitation provisoire au croisement de Bevilany.
Les responsables devraient réagir vite pour éviter la paralysie totale de l'axe Mahajanga-Tana. Déjà, les poids lourds et camions et les fourgons qui transportent des marchandises telles que légumes et fruits et d'autres produits essentiels à la survie de la population comme les médicaments ne sont pas encore autorisés à rouler.
Au moins, trois transbordements attendent ceux qui sont obligés de voyager en taxi-brousse et les dépenses sont faramineuses. Les véhicules particuliers, quant à eux risquent de subir une détérioration. Des embourbements sur de longs kilomètres sont observés à Andranofasika comme d'habitude et il est nécessaire de dégager avec un engin la voie.
En résumé, il est encore trop tôt pour pouvoir circuler comme auparavant sur la rn4 au départ de Mahajanga vers la capitale.