Les manifestations pour dénoncer l'arrestation du porte-parole de cinq communautés victimes des atrocités des groupes armés (G5) se poursuivent ce vendredi 27 janvier dans les localités d'Iga-Barriere, Lopa et Nizi dans le territoire de Djugu.
Des jeunes en colère ont cassé les barrières des services de perception des taxes de l'Etat sur la route. Les maisons de commerce sont toujours fermées et le trafic perturbé sur la Route nationale 27 et d'autres axes secondaires.
Des jeunes ont brulé des pneus et entassé des pierres sur la chaussée au centre commercial d'Iga-Barriere, pour exprimer leur colère.
Ces manifestations sont également observées dans les localités voisines de Lopa et de Nizi, à environ 30 kilomètres au nord de Bunia.
Ces manifestations ont paralysé les activités économiques : les marchés et les boutiques sont fermés pour la deuxième journée consécutive.
Les manifestants ont également cassé les barrières de services de perception de taxes dont la DGRPI et le FONER, qui ont suspendu leurs activités dans ces trois entités où la tension est encore vive.
Ces jeunes exigent la libération de Victor Ngona, porte-parole des cinq communautés victimes des atrocités des groupes armés en Ituri. Il a arrêté la nuit de mercredi à jeudi par les services de sécurité à Bunia.
Le trafic est également perturbé sur le tronçon Bunia-Mahagi et d'autres axes routiers Bunia-Mongwalu, précisent certaines autorités coutumières locales.
Reprise à Bunia
Cependant à Bunia, chef-lieu de la province, les maisons de commerce ont rouvert ce vendredi matin leurs portes.
Mais au marché central, les activités ont repris à 70 %. Certains marchands ont peur de revivre les scènes de jeudi 26 janvier, où une panique générale était observée à la suite des tirs de forces de l'ordre visant à étouffer la manifestation populaire.
Certaines personnes ont fui et abandonné leurs biens et de l'argent, qui ont été emportés par des bandits.