Congo-Kinshasa: Solution à la guerre dans l'Est - La dynamique d'éveil et de sursaut patriotique propose la mise en place de la politique nationale de défense

La dynamique d'éveil et de sursaut patriotique, a organisé le jeudi 26 janvier 2023, dans la grande salle du collège Boboto, dans la commune de la Gombe, une conférence sur l'appropriation par la société civile de la politique de défense de la République Démocratique du Congo.

En effet, selon les organisateurs, cette initiative s'inscrit dans le but d'éveiller la conscience populaire afin de la mise en œuvre des astuces purement patriotiques présentées comme issue de sortie à l'insécurité qui sévit à l'Est. Plusieurs intervenants sont intervenus à l'occasion dont le ministre de l'industrie Julien Paluku, l'honorable Thomas Luhaka, professeur Abbé Bahala Jean-bosco... etc.

Dans son intervention, le ministre de l'industrie Julien Paluku s'est appesanti sur le mobile de guerre qui sévit à l'Est et les perspectives de sortie de cette guerre qui a causé des millions des morts. Il a d'abord rappelé que la guerre d'agression à l'Est, est motivée par la présence des forces démocratiques pour la libération du Rwanda qui se sont retrouvées au zaïre à l'époque du génocide de 1994. Une hypothèse que le Rwanda utilise pour opérer en RDC.

" Les FDLR qui se sont retrouvées à l'époque au zaïre en 1994 avaient un âge moyen de 25 à 30 ans, comment aujourd'hui en 2023, ces soldats peuvent-ils constituer une menace pour le Rwanda, alors que leur âge moyen est maintenant de 54 à 59 ans. C'est un prétexte que le Rwanda a toujours utilisé pour aveugler la communauté internationale afin que celle-ci ne s'en rende pas compte des réalités de la guerre injuste qu'il impose à la RDC. Or, le vrai mobile de cette guerre c'est la convoitise de nos minerais qu'il vise et la vrai perspective de sortie de cette crise est la pratique de la politique nationale de défense ", a-t-il circonscrit.

Thomas Luhaka, deuxième intervenant du jour a axé son discours sur l'histoire de la force publique aux forces armées de la République Démocratique du Congo. Dans son propos, il a indiqué que l'Etat congolais a totalisé 138 ans depuis le 1er juillet 1885, mais cette armée a connu beaucoup de métamorphoses et ce, depuis l'armée connue sous le nom de force publique dirigée à l'époque par le Roi Léopold II, de l'alliance nationale congolaise, des forces armées zaïroises, des forces armées congolaises et enfin des forces armées de la République Démocratique du Congo.

Mais : " Chose grave est que cette armée est incapable aujourd'hui de défendre seul son intégrité territoriale. Tout cela est dû à la mauvaise qualité de formation de l'armée, de son encadrement, de manque d'équipements et d'un mauvais recrutement, en ce temps de guerre, il serait mieux qu'il existe un mariage civilo-militaire qui favorisera la collaboration entre les civils et les militaires pour une bonne circulation de l'information ", a proposé cet historien.

M. Gaspard, professeur ordinaire en faculté de droit à Lubumbashi, a, quant à lui, a parlé de la défense de la nation à travers le temps. Il a expliqué qu'il doit y avoir une relation entre l'Armée, le patriotisme et le peuple, une triade inévitable et qui constitue un socle de la cohésion pour la consolidation du pays.

Société civile et politique nationale de défense

Le coordonnateur du panel des Experts de la société civile, Dieudonné Mushagalusa a, à son tour expliqué que le dynamisme d'éveil n'est pas une plate-forme politique, mais plutôt une initiative qui cherche une cohésion de toutes les forces vives de la République pour qu'ensemble, à travers cette politique de défense nationale qu'on mette hors d'état de nuire la partie Est du pays envahie par les groupes terroristes.

A la fin, le professeur Abbé Bahala Jean bosco a interpellé la société civile à s'approprier la politique de la défense nationale pour faire pression aux gouvernants de mettre en place cette politique de défense pour qu'elle ne reste pas lettre morte comme c'était le cas pour d'autres mesures sécuritaires prises dans le passé.

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