En Côte d'Ivoire, les artistes -toutes disciplines confondues- ont un statut juridique qui a été acté par un décret en octobre 2021. Mais il doit être affiné avec l'ensemble des acteurs de ce secteur.
Le but de cette réforme est de structurer le secteur culturel, jusque-là, dominé par l'informel. De le professionnaliser. C'est tout un cadre légal autour du métier d'artiste -des arts de la scène en passant par le cinéma ou la musique- qui est en train d'être mis en place.
Il est ainsi prévu de délivrer une carte professionnelle et donc, en amont, d'identifier et de recenser tous les métiers de cette branche. Autre nouveauté, celle de l'instauration d'un salaire minimum pour chaque prestation. Le montant n'a pas encore été défini, mais les discussions sont lancées avec les acteurs culturels.
" Le décret prévoit qu'un salaire minimum soit indiqué lorsque les artistes devront prester et c'est ce travail qui doit être fait ensemble parce que chaque artiste a sa spécificité en fonction de son secteur ", précise Françoise Remarck, ministre de la Culture.
Fadal Dey est chanteur de reggae. Cet artiste mise sur les prestations sociales qui accompagneront ce statut, comme la retraite. " Si la retraite est reconnue de façon juridique, c'est très bien pour nous, parce que nous voyons aujourd'hui comment certains artistes finissent. Quand un artiste tombe malade, il faut toujours se cotiser pour le soigner alors qu'il a été, à un certain moment, au top de sa carrière. "
Plusieurs rencontres sont prévues entre les acteurs culturels et les porteurs de cette réforme pour affiner chaque point de ce statut. En parallèle, près de 2 500 jeunes vont être formés aux métiers des industries créatives.