Diamniadio (Sénégal) - Les chefs d'État et de gouvernement se sont engagés à mettre en place des Conseils consultatifs présidentiels de haut niveau pour superviser la mise en œuvre des Pactes de fourniture de denrées alimentaires et de produits agricoles, a indiqué le président de la Banque africaine de développement (BAD) Akinwumi Adesina au dernier jour du Forum de Dakar sur la souverainté alimentaire en Afrique tenu à Diamniadio du 25 au 27 janvier.
Lors d'une conférence de presse, tenue vendredi au Centre international des conférences CICAD Abdou Diouf de Diamniadio après la cérémonie de clôture du 2e Sommet de Dakar sur le thème "Nourrir l'Afrique : autosuffisance alimentaire et résilience", M. Akinwumi Adesina, a souligné que ces instances seront présidées par les chefs d'Etat africains.
"Adoptant un nouveau mode de fonctionnement, les chefs d'État et de gouvernement ont pris sur eux d'assumer le leadership et la responsabilité de mener personnellement la charge de nourrir leurs pays", a dit le président de la BAD.
Il a fait savoir que la structuration de ces conseils, leurs modes de fonctionnement et toute autre spécificité seront à l'appréciation et à la convenance de chaque chef d'Etat même ces structures sont appelées à tenir compte du plan de suivi des actions identifiées lors du sommet Dakar 2.
Avec la BAD, co-organisatrice de la rencontre de trois jours, la Banque Islamique de développement, la Banque ouest africaine de développement, le Fonds International de développement agricole, les Pays bas, l'Allemagne et d'autres partenaires au développement venus de tous les coins du monde, ont convenu de soutenir ces pactes en mettant l'accent sur "la transparence et les résultats".
Ces pactes mettent également à contribution les secteurs de la pêche avec notamment l'aquaculture, l'élevage pour l'autosuffisance alimentaire.
Les partenaires au développement se sont collectivement engagés à allouer 30 milliards de dollars à la mise en œuvre des Pactes de fourniture de denrées alimentaires et de produits agricoles au cours des cinq prochaines années.
Les travaux du Sommet Dakar 2 ont pris fin, vendredi, par l'adoption de la "Déclaration de Dakar".
La Déclaration de "Dakar 2" lue à la clôture du forum par le ministre sénégalais de l'Agriculture, de l'Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire, a suggéré de mettre sur pied des Conseils présidentiels pour superviser la mise en œuvre des pactes nationaux pour l'alimentation et l'agriculture, afin d'assurer le suivi des décisions du forum.
Les parties prenantes de la Déclaration ont décidé aussi de "demander à la Commission de l'Union africaine et à la Banque africaine de développement d'assurer le suivi avec les différents partenaires au développement afin de finaliser le soutien".
Elles ont suggéré que la Déclaration du Sommet Dakar2 soit soumise au Sommet de l'Union africaine prévu en février 2023 pour examen.
La Banque africaine de développement BAD, organisateur de ce Sommet en partenariat avec le gouvernent du Sénégal, a annoncé pour sa part un financement de 30 milliards de dollars pour la mise en œuvre "le plus rapidement possible" des stratégies nationales de souveraineté alimentaire et de résilience avec la promesse "de rechercher un appui financier supplémentaire auprès d'autres partenaires et rendre compte du financement global des partenaires au développement.
Ce Sommet a réuni des chefs d'Etat, des gouvernements, le secteur privé, les organisations multilatérales, les ONG et les scientifiques pour relever le défi croissant de la sécurité alimentaire en Afrique. Il a été question lors de ce Sommet d'élaborer des dispositifs de financement pour la mise en œuvre de pactes pour l'alimentation et l'agriculture, en collaboration avec les ministres responsables de l'agriculture, les acteurs du secteur privé, les banques commerciales et les institutions financières.